Cette action a lieu à la veille d'une réunion sur l'avenir de cet abattoir spécialisé dans les poulets surgelés destinés à l'exportation, qui doit avoir lieu à la préfecture de région, à Rennes. Peu après 15h, un premier camion - drapeaux bretons fixés aux rétroviseurs - a bloqué le pont de Plouégat-Moysan (Finistère), qui enjambe la RN12 à la sortie de Guerlesquin (Finistère), a constaté l'Afp. Puis d'autres poids lourds sont arrivés en opération escargot, dans les deux sens, sur la Nationale 12 qu'ils ont à leur tour bloquée en s'immobilisant à la hauteur du pont.
« Cela reste une journée de négociations. On va mettre la pression par le nombre. Notre action ne s'arrêtera pas aujourd'hui, on a l'intention de durer dans le temps, de faire monter la pression progressivement », a expliqué Jean-Pierre Garion, responsable approvisionnement de Tilly-Sabco devant l'usine du groupe à Guerlesquin, où éleveurs et salariés s'étaient donnés rendez-vous pour cette action tenue jusque-là secrète. « On demande au Premier ministre d'arbitrer l'avenir de la filière export » de poulets, a-t-il souligné. « On n'est pas des casseurs, mais on est Bretons, on est têtus », a-t-il ajouté.
Quelques Bonnets rouges étaient visibles parmi les manifestants. Le principal fournisseur de poussins aux éleveurs qui envoient leurs poulets à l'abattoir Tilly-Sabco, Nutréa (filiale de la coopérative bretonne Triskalia), a cessé d'en mettre en place le 28 juin faute d'assurances de paiement, compte tenu des difficultés de la filière, a-t-on indiqué de source syndicale. Les difficultés de Tilly-Sabco, dont 80 % de la production est destinée au Moyen-Orient, principalement dans la péninsule arabique, remontent à la suppression au milieu de l'année 2013 des aides européennes à l'exportation pour les poulets congelés (les restitutions), qui soutenaient la filière à hauteur de 55 millions d'euros par an. Avec les 340 emplois de l'abattoir, Tilly-Sabco fait vivre au total 1.000 emplois directs, selon les syndicats.
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