Changement de conseil d’administration, changement de méthode. Pour la première fois, la Fédération nationale bovine a réalisé une action ce mardi 29 avril dans un hypermarché. Elle « se veut le symbole et le lancement d’une mobilisation syndicale qui s’engage ».
Lassés de ne pas être entendus pour que les prix à la production soient durablement rémunérateurs, les producteurs de bovins viande ont décidé d’aller chercher la marge qui leur manque là où elle se réalise à leur dépens : auprès de la grande distribution, dans les hyper et supermarchés.
Selon la Fédération nationale bovine, le prix de la viande au consommateur a augmenté en moyenne de + 3,4 % sur 12 mois (source Panel Kantar) alors que les cours des bovins ont fortement chuté depuis juillet 2013 sans qu’ils en profitent. Les prix à la production ont en effet baissé de 7,5 % en moyenne, soit l’équivalent de 120 € de pertes par bovin en moyenne.
« Or, les coûts de production en viande bovine demeurent dans le même temps à leurs plus hauts niveaux. L’Indicateur mensuel de coût de revient du Jeune Bovin viande, calculé par l’Institut de l’Elevage, s’établit ainsi à 4,50 euros par kg carcasse. »
Dans ces conditions, « rien ne justifie cette pression à la baisse sur les prix … Mais il est clair que la baisse des cours à la production profite directement à l’aval. Déjà, depuis juillet dernier et en 9 mois, c’est l’équivalent de plus de 300 millions d’euros », défend la Fnb dans un communiqué paru le 29 avril 2014.
« Il faudrait une revalorisation de l’ordre de 70 cts d’euros par kg carcasse pour rééquilibrer l’activité.
A Créteil, la manifestation des éleveurs de la Fnb est par conséquent « l’expression d’un "ras-le-bol" des producteurs » et elle sera suivie d’autres.
Ils affirment « qu’ ils ne peuvent pas, pour beaucoup, dans les conditions économiques actuelles poursuivre la production, d’autant que les revenus sont déjà faibles depuis plusieurs années, et que les aides de la Politique Agricole Commune menacent d’être fortement réduites ».
A quelques mois de la mise en œuvre de la réforme de la Pac en 2015 et de la baisse annoncée des aides, les producteurs de bovins viande ont compris qu’ils ne pourront compter que sur eux-mêmes pour tenter de dégager des marges suffisantes pour faire face à leurs charges et dégager un revenu, aujourd’hui parmi les plus faibles de la profession agricole.
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