Les éleveurs d'ovins sont les principaux bénéficiaires du redéploiement des aides après 2015. (©Terre-net Média)La réforme de la Pac profitera bien aux élevages en système herbager et en zone de montagne dotés de Dpu inférieurs à la moyenne nationale, selon les simulations réalisées par Vincent Chatellier, économiste à l’Inra.
Avec des Dpu importants, les engraisseurs de bovins viande sont les seuls producteurs de ruminants spécialisés à être les grands perdants de ce redéploiement des aides. Les éleveurs de vaches laitières en système maïs verront aussi leurs aides découplées du premier pilier baisser en raison de leur Dpu historiques élevés, mais dans de moindres proportions. Ces derniers cumulent à la fois des Dpu issus des aides directes auxquelles ont été ajoutées les aides laitières et d’abattage découplées.
Quant aux polyculteurs, ce sont les céréales qui les conduisent à devoir supporter une diminution de leurs aides découplées après 2015, alors que d’un point de vue agronomique, leur système est le plus équilibré.
Hypothèses retenues pour le second pilier de la Pac
- Revalorisation de 15 % du montant des Ichn (Indemnités Compensatoires de Handicaps Naturels) ;
- Fusion des dispositifs Ichn et Phae (Prime Herbagère Agro-Environnementale), avec modification des seuils de surface de 100 hectares à 75 ha (avec transparence Gaec) ;
- Attribution d’une nouvelle aide aux exploitations qui percevaient l’Ichn, mais qui n’étaient pas éligibles à la Phae ;
- Octroi d’un soutien spécifique aux surfaces herbagères des exploitations laitières localisées dans les zones défavorisées simples.
Hypothèses pour les aides couplées
- Primes aux vaches allaitantes, veaux sous la mère, aide ovine, aide caprine, lait de montagne conservées par rapport à la situation actuelle ;
- Lait de vache : 80 millions d’€ (au prorata des effectifs de vaches laitières soit environ 20 €/VL en moyenne) ;
- Engraissement des bovins mâles : 10 millions d’€ (prorata des mâles vendus de 1 à 2 ans) ;
- Protéines végétales : 150 millions d’€. soit 100 €/ha en faveur des protéagineux et de la luzerne déshydratée et près de 30 €/ha de prairies temporaires.
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Biométhane ou électrique, les alternatives au GNR à l’épreuve du terrain
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026