
Par rapport au tarissement classique de 60 jours, le tarissement court (cinq à six semaines) utilisé sur de fortes productrices, limite les risques de maladies métaboliques autour du vêlage. Cependant, cette pratique n´est pas adaptée à tous les animaux, notamment les primipares. Le Btpl (Bureau technique de la promotion laitière) donne dix points clés pour réussir à tarir en 35 jours.
![]() Mieux vaut éviter de tarir les vaches en première lactation en moins de 40 jours. (© Terre-net Média) |
Avec le tarissement court en 35 jours environ, les vaches ont tendance à être moins grasses et à perdre moins de poids après vêlage. Le déficit énergétique en début de lactation est moins important, il y a moins de fièvres de lait. Le pic de lactation est écrêté et les courbes de lactation plus plates.
![]() Le tarisement est à privilégier sur les multipares avec une bonne production en fin de lactation. (© Tarrisement court ou normal : avantages et inconvénients) |
En tarissement court, la durée de tarissement idéale se situe entre cinq et six semaines (figure 1).
• À moins de 30 jours, la production laitière est notablement affectée. De plus, les risques de résidus antibiotiques en début de lactation sont importants. Les risques de réforme hâtive et de mortalité augmentent également.
• A plus de 42 jours, les vaches risquent d’être suralimentées, avec un engraissement excessif et des problèmes métaboliques accrus au vêlage.
• Viser 35 jours laisse une marge de manœuvre en cas de vêlages précoces ou tardifs par rapport aux prévisions.
![]() Tarir certaines vaches entre cinq et six semaines est un bon compromis. (© Btpl) |
2. Eviter les vaches avec un comptage cellulaire élevé
En rallongeant la lactation, on risque d’augmenter fortement les concentrations cellulaires en fin de lactation. La guérison des vaches avec comptages cellulaires élevés pendant un tarissement court n’est cependant pas plus difficile qu’en tarissement classique si on utilise un produit adapté.
3. Etre prudent avec les vaches en première lactation
Le tarissement court n´est pas forcément souhaitable pour les vaches en première lactation. Pour ces animaux mieux vaut une durée de tarissement proche de deux mois pour un renouvellement du tissu mammaire et ne pas pénaliser la deuxième lactation.
Les vaches ayant eu un tarissement court après la première lactation, produisent en général moins de lait en deuxième lactation, mais un lait plus riche en matière grasse en en matière protéique. Le tarissement court permet cependant, sur les fortes productrices de gagner du lait en fin de la première lactation, lait qui plus et riche en matière utile.
4. Cibler les vaches qui produisent encore du lait 60 jours avant vêlage
Le tarissement court doit être utilisé uniquement sur les vaches en mesure de produire du lait jusqu’à 5 semaines avant le vêlage.
• La vache qui produit moins de 10 litres/jour, 60 jours avant vêlage, risque de ne plus en produire pendant 25 jours de plus. Il vaut mieux la tarir de manière classique sur 60 jours, avec une alimentation conventionnelle (ration de tarissement pendant 5 semaines et ration préparation vêlage 3 semaines avant le vêlage présumé).
• La vache qui produit encore 20 kg/j ou plus à 60 jours avant le vêlage est une bonne candidate pour le tarissement court. Elle produira encore du lait sur les 25 prochains jours et elle n’aura pas à subir un tarissement brutal avec une production laitière encore importante.
5. Repérer les vaches qui portent des jumeaux, ou qui peuvent vêler précocement
Il n’y a aucun problème à utiliser le tarissement court pour une vache gestante de jumeaux. Par contre, étant donné la forte probabilité d’un vêlage précoce, il est préférable de tarir cette vache au jour -42 afin d’assurer un tarissement de 35 jours même si elle vêle une semaine à l’avance (fig 2).
L’objectif de 35 jours minimum, laisse toutefois une marge de manœuvre pour un vêlage avancé d’une semaine. Il faudra par contre bien vérifier la période de retrait du lait selon le traitement antibiotique utilisé au tarissement.
6. noter précisément les dates d’insémination
La marge de temps étant plus étroite, il est capital d’estimer au plus proche la date de vêlage pour un tarissement réel correspondant aux objectifs de 35 jours.
7. Utiliser un traitement antibiotique adapté au tarissement court, et noter la date de tarissement et le délai d’attente du produit
Attention également à la notion de délai d’attente et de vêlage prématuré qui peuvent être différents selon les produits. Mieux vaut prendre les conseils d’un vétérinaire.
8. Une seule ration pendant tout le tarissement
Contrairement au tarissement classique, les vaches en tarissement court ne doivent recevoir qu’une seule ration pendant la période sèche : la ration des vaches en préparation vêlage. Pas question de donner de ration de tarissement pendant deux semaines et, ensuite, de ration pré-vêlage pendant trois semaines. Le rumen n’aura pas assez de temps pour s’adapter à tous ces changements de ration.
![]() Il faut passer directement à la ration "préparation vêlage" après trois ou quart jours de foin. (© Btpl) |
9. Passage direct de la ration fin de lactation à la ration préparation vêlage
Les vaches doivent donc recevoir la ration de fin de lactation jusqu’au tarissement et passer ensuite directement à la ration de préparation au vêlage pendant les cinq semaines de tarissement. (cf. figure 2.)
Ne pas dépasser trois à quatre jours de ration foin sec au moment du tarissement, pour ne pas trop perturber le rumen. Le foin doit plutôt être distribué avant la date de tarissement pour faire diminuer la production laitière.
10. Des rations bien équilibrées
La ration des vaches taries doit être équilibrée avec soin, au niveau energie, azote, fibres et aussi composition minérale. Elle doit éviter les excès. Il est donc important de vérifier régulièrement les consommations réelles par rapport aux rations calculées.
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