Réagissant à la mise en place d’une charte anti-fraude suite au scandale de la viande de cheval, la Coordination rurale cible surtout les pratiques de certaines coopératives et appelle Stéphane Le Foll à la tenue d’Etats généraux de la coopération.
Après Pierre Chevalier, le président de la Fnb, c’est au tour de la Coordination rurale de réagir, une semaine après, sur les conclusions tirées par les professionnels de la filière viande et le ministre de l’Agriculture suite au scandale de la viande de cheval.
Dans le courrier qu’ils ont adressé à Stéphane Le Foll, Bernard Lannes, président du syndicat, et Michel Manoury, le président de la section viande, ciblent surtout les pratiques de certaines coopératives via leurs filiales, faisant référence à la coopérative Lur Berri, propriétaire de l’entreprise Spanghero au cœur du scandale. « Il est extrêmement choquant de voir des outils industriels aux mains de coopératives s'approvisionner en viande sur le marché extérieur, écrivent-ils. Ces organismes qui se revendiquent de l’économie sociale et solidaire se comportent comme des groupes privés et ne remplissent plus leur mission première : améliorer le revenu de leurs éleveurs-adhérents ».
Ainsi, « afin de retrouver des coopératives au service des producteurs, la Coordination Rurale réclame la mise en place d’États Généraux de la Coopération, explique le syndicat.
Des autocontrôles non appropriés
Pour la Coordination rurale, l'application de la « charte anti-fraude », impliquant la mise en place d’auto-contrôles ne résoudra rien. « La confiance du consommateur est un bien trop précieuse pour être confiée aux groupes agroalimentaires avides de bénéfices ».
Le syndicat demande surtout de mettre en place des amendes pour dissuader tous les opérateurs de frauder. « S'ils ne respectent pas les exigences de la traçabilité, les éleveurs risquent de lourdes sanctions financières, pourquoi en serait-il autrement pour l'aval de la filière ? »

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