-1000x562.jpg)
Alors que la France doit rendre sa copie début janvier 2013 à Bruxelles sur ses nouvelles mesures d’application de la directive Nitrates, la profession agricole, JA en tête, part en fronde contre « des exigences technocratiques inapplicables sur le terrain ».
![]() Le ministère de l’Agriculture doit étendre les zones vulnérables et revoir les calendriers d’épandage, qui seront plus contraignants. (© Terre-net Média) |
Depuis plus de deux ans, la France fait l’objet d’une procédure de contentieux conduite par la CE, considérant insuffisants les moyens mis en œuvre pour réduire les nitrates et améliorer la qualité de l’eau.
Mais alors que la France doit proposer de nouvelles mesures d’application de cette directive à Bruxelles, dans le cadre de l’élaboration du cinquième programme d’actions, la profession, JA en tête, s’insurge contre les mesures demandées par la CE.
Interdiction d’épandage au-delà d’une pente de 7 %
Outre l’application de normes plus contraignantes pour les systèmes herbagers déjà applicables, les exigences européennes sont de quatre ordres. D’abord, le ministère de l’Agriculture doit étendre les zones vulnérables et revoir les calendriers d’épandage, qui seront plus contraignants.
Stéphane Le Foll : « J’essaie de trouver les meilleures solutions » (Vidéo) |
La CE a, en outre, proposé d’intégrer un critère de pente concernant les surfaces épandables : au-delà d’une pente de 7 %, tout épandage de tout fertilisant serait interdit ! « C’est totalement aberrant, s’énerve Julien Marre, secrétaire général adjoint de JA en charge de l’environnement. Il n’y a aucune étude scientifique qui prouve qu’au-delà d’une pente de 7 %, il y a un risque accru de lessivage. »
En l’état des discussions entre la profession et le ministère de l’Agriculture, l’épandage de lisier resterait interdit au-delà d’une pente de 7 %, mais le fumier et les apports minéraux seraient autorisés jusqu’à 15 % de pente.
Face à la pression technocratique de Bruxelles, la pression des agriculteurs
Pour JA, ces nouvelles normes « vont faire crever l’élevage en France ». Le syndicat dénonce aussi l’absence de concertation de la part des pouvoirs publics, et vise notamment le précédent Gouvernement, qui, à l’approche des élections présidentielles, a préféré laisser cette « patate chaude » à la nouvelle équipe gouvernementale.
Depuis plusieurs semaines, une pétition lancée par la Fnsea et JA circule sur la toile. Après les manifestations, à Toulouse, Laon et Morlaix, notamment, JA entend mettre la pression auprès des Ddt et du ministère de l’Agriculture.
Car le temps presse ! Selon JA, le ministère de l’Agriculture doit remettre ses propositions en matière de zonage, normes de stockage et d’épandage, à Bruxelles le 3 janvier 2013. La Commission européenne aura alors environ deux mois pour étudier ces mesures et indiquer si, oui ou non, elle abandonne sa procédure de contentieux.
A lire également concernant la directive nitrates et le 5e programme d'actions: Quelles sont les prochaines règles en vigeur pour septembre 2012 ? Fnsea et JA lancent une pétition pour exiger un moratoire Syndicats et coopératives agricoles unis contre la directive Des éleveurs laitiers à l’herbe menacés de devoir changer leur mode de production Les élevages à l’herbe pourront réévaluer leur situation chaque année |
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Biométhane ou électrique, les alternatives au GNR à l’épreuve du terrain
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026