
Plafnnement des aides, maitrise de la production agricole, politique d'installation élargie aux porteurs de projets plus de quarante ans... Au conseil européen des ministres de l’Agriculture, la Confédération paysanne « attend que vous portiez des positions fortes, en faveur de paysans, auprès des ministres européens », écrivent à Stéphane Le Foll, les responsables du syndicat dans une lettre ouverte rendue publique.
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Au conseil européen des ministres de l’Agriculture, le syndicat de Bagnolet « attend que vous portiez des positions fortes, en faveur de paysans, auprès des ministres européens, écrivent à Stéphane Le Foll, ses responsables dans une lettre ouverte. La France doit défendre le droit de tous les paysans à vivre de leurs métiers et le maintien de territoires vivants et, œuvrer pour la souveraineté alimentaire ».
Les revendications de la Confédération paysanne sont fidèles à sa ligne syndicale, mais seront-elles entendues ? Dans l’état actuel de choses, les discussions sur le projet de réforme peinent à avancer, car les chefs de gouvernement et le Parlement européen n’ont pas statué sur le budget européen pour 2014/2020.
En attendant, le syndicat a toutes les raisons de penser que ses idées seront mieux défendues par l’actuel ministre de l’Agriculture que par son prédécesseur, Bruno Le Maire, puisqu’il les partage en partie.
Des aides plafonées à 45.000 €
Ainsi, pour que « les paysans vivent dignement de leur métier », la Confédération demande à Stéphane Le Foll « une dégressivité forte et volontariste des aides par actif » « à partir de 25.000 euros du total des aides sur le 1er pilier et un plafonnement à 45.000 euros (en rajoutant à ces seuils les dépenses salariales d’un salarié par actif) ». Et pour les petites exploitations, « l’aide significative » devra être « définie au niveau de chaque état et non au niveau européen ». Le syndicat de Bagnolet estime ainsi qu’elle devra être en France de 5.000 euros pour le premier actif et 2.500 euros pour les suivants.
Un moratoire sur l’évaluation des Hve La Confédération paysanne demande aussi au ministre de l’Agriculture « une suspension et une analyse approfondie du système démarche et certification Hve (Haute valeur environnementale), dont la légitimité, en tant qu’outil de progression environnementale et sociale au bénéfice des paysans et des consommateurs, reste à prouver ». |
5.000 € pour les petites fermes
C’est pourquoi les revendications de la CP portent aussi sur le plafonnement d’un nombre d’hectares ou d’Ugb par actif. « En France, le recouplage aux productions fragilisées doit être supérieur à 10 % des aides du 1er pilier ! ». Et le verdissement sera une opportunité, selon le syndicat, d’imposer au moins une culture de protéines végétales.
Enfin, la Confédération paysanne estime que la politique à l’installation doit bénéficier à tous les porteurs de projets, quelque soit leur âge. « La gestion du risque doit être collective et non pas assise sur un système assurantiel privé, financé dans le 2e pilier », et la maitrise de la production agricole doit relever d’une politique publique d’intervention.
Une représentativité plus large après 2013 dans les chambres régionales d'Agriculture Une rencontre le 12 juin dernier entre Stéphane Le Foll et Guy Vasseur, président des Chambres d’agriculture, a entre autres porté sur les élections des Chambres d’agriculture de janvier 2013. |
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