
La réforme de la Pac de 2014 et en particulier la question budgétaire, la convergence des aides et leur verdissement restent un problème majeur. Pour contrer le comportement démagogique de Lactalis, la Fnpl soutiendra l’action de groupement à Laval le 19 mars prochain et s’y associera en allant interpeller l’entreprise à la tour Montparnasse à Paris.
![]() Xavier Beuin, président de la Fnsea et Henri Brichart, président de la Fnpl sur la tribune du congrès de la Fnpl. Lactalis fait ombrage au bilan de santé de la filière laitière dressé par la Fnpl.(© Terre-net Média) |
La Fnpl prête à intenter une action en justice
Ceci dit, Henri Bichart, qui tenait son dernier congrès comme président de la Fnpl, mise beaucoup sur le paquet lait et profite de la présence du ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire pour le remercier « du.bon boulot » réalisé « pour permettre à notre filière de mieux se structurer ». « Nous disposons maintenant d’une position vis à vis du droit de la concurrence qui va nous aider dans le grand chantier que nous avons engagé dans le cadre de la massification de l’offre ».
![]() Henri Brichart, Président de la Fnpl prononçant son discours de clôture. (© Ngpa) |
Plus de pragmatisme sur le régime des prairies permanentes
Pour contrer le comportement démagogique de l’entreprise, qui refuse de revenir sur la table des négocations, la Fnpl soutiendra l’action de groupement à Laval le 19 mars prochain et s’y associera en allant interpeller l’entreprise à la tour Montparnasse à Paris. Mais d’ores et déjà, Henri Brichart demande au ministre de l’Agriculture de faire appliquer loi et d’utiliser les amendes administratives prévues à cet effet.
La Fnpl est « prête à intenter une action en justice afin d’obtenir l’annulation des clauses de contrats qui révèlent un déséquilibre significatif des droits et des obligations».
Bruno Le Maire à Verdun Le ministre de l’Agriculture, venu clôre le congrès, a annoncé que le décret sur la reconnaissance des organisations des producteurs sera publié en avril prochain, une fois le décret lait de Bruxelles définitivement adopté fin mars. |
Durant son discours, le président de la Fnpl est revenu sur la réforme de la Pac et en particulier la question budgétaire, la convergence des aides et leur verdissement.
Comme Xavier Beulin quelques heures auparavant, Henri Brichart émet des doutes sur le maintien du budget de l’Europe et de la Pac décidé en juillet dernier car la crise financière pourrait conduire des gouvernements de l'Union à revenir sur leur engagement. Quant à la convergence des aides, avec une première marche de 40 % dès 2013, telle que le Commissaire européen Dacian Ciolos, l’envisage, c’est « une arme de destruction massive d’éleveurs. Un système de paiement unique l’hectare est une gageure dans un monde aussi diversifié que notre paysage laitier ».
« Une arme de destruction
massive d’éleveurs »
Enfin, le verdissement, « c’est une nouvelle machine à réduire encore les soutiens », affirme Henri Brichart. Les éleveurs sont « verts de rage », ne comprenant pas qu’ayant déjà des systèmes de production reposant pour beaucoup d’entre eux sur l’herbe, ils soient obligés de cultiver de l’orge ou du blé pour diversifier leur assolement.
De même le président de la Fnpl demande un peu plus de pragmatisme en rendant moins rigide le régime des prairies permanentes pour pouvoir les retourner et en cultiver une petite partie en maïs pour faire face aux sécheresses et sécuriser ainsi les systèmes herbagers.
Après Bruxelles, le président de la Fnpl s’en est aussi pris au gouvernent qui en « matière d’environnement souffle aussi le chaud et le froid ». Il souhaite une dérogation aux 170 unités d’azote pour les prairies. « Si il faut passer d’un système basé sur le forfait, à la fois sur les rejets des vaches que sur l’utilisation par les soles, à un système réel, il doit aussi l’être sur les deux aspects ».
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