 Plus de 800 personnes sont venues à l'assemblée de l'Office du lait, le 22 novembre 2011 à Avranches, dans la Manche. (© Terre-net Média)
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Deux ans après la grève du lait, l’
Office du lait, la structure interprofessionnelle promue par les producteurs de lait indépendants de l’Apli, semble vivre sa première crise de croissance sans son leader historique,
Pascal Massol.
Mardi 22 novembre 2011, à Avranches, dans la Manche, plus de 800 producteurs de lait se sont bel et bien réunis à l’assemblée de l’Office du lait. Mais cette mobilisation ne reflète pas l’engagement des éleveurs sur le terrain.
Le nombre d’adhérents à l’Apli est en baisse. Paul de Montvalon, le président de l’office du lait, en revendique « entre 4.000 et 5.000». Un chiffre qu’il avoue « insuffisant ».
André Lefranc, administrateur de l’Apli confirme : « Il est vrai que la conjoncture laitière ne nous aide pas à mobiliser les producteurs. » Le prix du lait actuel, n’a effectivement rien à voir avec celui payé au producteur en 2009, en pleine crise du lait, quand l’Apli s’est constituée.
« Une étape de construction indispensable »
Aujourd’hui, la principale difficulté pour les représentants de l’Office du lait est de convaincre les adhérents de la CR, de la CP et de l’Apli et des sympathisants non syndiqués et de les fédérer au sein du futur groupement de producteurs France MilkBoard.
Paul de Montvalon a ainsi appelé chaque producteur à « expliquer ce projet transversal à son voisin producteur de lait ».
D’un simple mouvement de contestation tel qu’il était en 2009, l’Apli, l’Office du lait et la prochaine organisation de producteurs France MilkBoard doivent se structurer et donner aux éleveurs davantage de lisibilité quant à leur projet de contractualisation. «
Nous devons passer en effet par cette étape de construction », confirme Paul de Montvalon.
Cette phase apparaît aussi indispensable au regard de ce qui se passe Outre-rhin. L’Office du lait allemand y est plus mobilisateur et plus structuré qu’en France.
Les groupements de producteurs Lactalis saisissent le médiateur des contrats
Les présidents des groupements de producteurs Lactalis continuent à travailler pour qu’une nouvelle version du contrat Lactalis soit proposée dans les prochaines semaines aux producteurs. Dans l’urgence, ils annoncent ce 23 novembre avoir saisi le médiateur des contrats, Pierre Lepetit ainsi que la Commission Interprofessionnelle des Pratiques Contractuelles (Cipc) du Cniel pour lui soumettre 15 saisines, portant sur l’ensemble des clauses « toxiques » de la seconde proposition de contrat Lactalis. Et ils « appellent à nouveau l’ensemble des producteurs à rejeter massivement la nouvelle proposition de contrat, inacceptable en l’état, et à attendre les réponses et analyses du Médiateur des contrats et de la Cipc ».
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Dans cette démarche de construction, les représentants de l’Office du lait ont indiqué avoir posé sur le papier les statuts de la future organisation de producteurs France MilkBoard. Ces statuts seront déposés dans les prochaines semaines, avant la sortie du décret sur la reconnaissance des organisations de producteurs, dernier maillon législatif incontournable pour finaliser le socle de la contractualisation mis en place par la Lma. Pourtant l'office du lait ne souhaite pas la sortie de ce décret en l'état, «
le projet de décret actuel prévoit la reconnaissance de fait des coopératives en tant qu'organisations de producteurs », explique Paul de Montvalon. «
Ce décret nous n'en voulons pas, nous voulons d'abord nous rassembler et nous mobiliser pour le modifier ». «
Or le ministre veut mettre la charrue avant les bœufs », regrette t'il.
Projet transversal contre contrats pour chaque entreprise
Avec cette nouvelle étape, l’Office du lait compte boucler son projet de contractualisation transversale. Un projet qui s’oppose à la contractualisation engagée par les différentes associations de producteurs qui se sont créées pour chaque groupe industriel. « Cette démarche encouragée par la Fnpl en attendant la publication du décret sur la reconnaissance des organisations de producteurs est vouée à l’échec car les collecteurs pourront fixer les prix et les volumes comme bon leur semble. Elle constituera une intégration pure et simple », martèle Paul de Montvalon.
L’organisation France MilkBoard a, au contraire, l’ambition d’être l’unique organisation de producteurs à l’échelon national pour négocier avec tous les industriels au sein de l’office du lait.
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