Patrick Mercier, éleveur : « Ce que ça change pour les vaches »

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L’acclimatation des vaches s’est faite dans le temps. Elles sont passées d’une traite arrière à 60° à une traite au robot. Témoignage de Patrick Mercier, du Gaec Les Corbelières après six mois d'utilisation du robot de traite.

« Pour certaines vaches, en 5ème lactation, après 3.000 traites, il faut un peu de temps pour que la vache se réhabitue. Au contraire, les génisses s’adaptent très vite. J’appréhendais un peu avec ce bras robotisé qui vient sous l’animal», confie l’éleveur, «  c’est impressionnant de voir que la génisse ne bouge pas quand le bras évolue ».

La Montbéliarde, plus caractérielle


La Montbéliarde est plus caractérielle, mais quand elle est en confiance, elle y va direct, observe Patrick Mercier (© Web-agri)
Gaec Les Corbelières: 4 associés et un salarié pour 550.000 litres de lait et 250 truies NE sur 160 hectares.

La particularité de l’élevage "Les Corbelières" c’est d’avoir au sein du même troupeau des Montbéliardes et des Prim’holsteins. « Chez la montbéliarde, le caractère dominant / dominé est net. C’est une race plus caractérielle. Certaines vaches ont montré une grande réticence au début, et puis quand elles se sont senties en confiance, il n’y a plus eu la moindre hésitation ».

Autre avantage noté par l’éleveur : le Dac associé au robot. « On peut obtenir des courbes d’alimentation personnalisées : affiner vraiment la quantité d’aliment à la production de lait. C’est simple, convivial… ». Et d’expliquer : « Le système permet d’utiliser en complément un aliment liquide et deux aliments solides. La ration à l’auge est équilibrée à 25 litres, et la complémentation est différente pour les Montbéliardes (aliment VL 3l) et les Prim’holstein (aliment VL 2,5l) ce qui permet de tenir compte des particularités de chacune », souligne Patrick Mercier :  « la montbéliarde fait du lait avec un TP (Taux protéique) intéressant, une très bonne fertilité et un taux cellulaire bas. La Prim’holstein, elle, c’est la formule 1 du lait. La meilleure de l’élevage a produit 14.000 litres en 286 jours ».

Une conduite des réformes modifiées

« Avant le robot, les vaches étaient déjà en bâtiment car il n’y a pas de parcours à proximité », explique l’éleveur, elles étaient donc déjà nourries à  l’étable. L’adaptation de la conduite avec l’arrivée du robot de traite s’est faite surtout au niveau des réformes. « Mon choix de réforme a changé », reconnaît Patrick Mercier, « il est plus axé sur la qualité de la mamelle et la capacité à venir au robot ».
« Le robot a supprimé la contrainte horaire de la traite, en diminuant légèrement le temps de travail. On fait les choses différemment. Le matin : listes des vaches à problèmes ou non traites - pas passées ou refusées - et les diriger vers l’aire d’attente. Et puis il y a le paillage et les soins aux animaux ». 


Le bras du robot qui arrive sous les génisses ne les perturbent pas (© Web-agri)

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