Le robot de traite est un outil efficace pour s’affranchir de l’astreinte de la traite. Par ailleurs, il peut permettre de faire face à la diminution de la main d’œuvre à dimension constante ou encore d’envisager un agrandissement sans main d’œuvre supplémentaire. Compte tenu du niveau d’investissement, il est plutôt réservé aux grandes structures. Explications, simulations et conseils de Cogedis.
La salle de traite a de beaux jours devant elle. Elle répond encore aux besoins de la majorité des élevages. S’il est vrai que le nombre d’installation de robots de traite est en constante augmentation, il n’en demeure pas moins que cet investissement est réservé à des situations particulières et à des grandes structures.
2.650 € par vache
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Simulation d’investissement Monsieur et Madame Dupont qui ont investi dans un robot de traite récemment. Leur quota est de 415.000 litres produit par 57 vaches laitières sur 74 ha de SAU. L’objectif était d’améliorer les conditions de travail. La salle de traite était devenue obsolète et non adaptée à la taille du troupeau. L’investissement total est de 150.000 € : robot et aménagements divers financés sur 12 ans à un taux de 4,5 %. |
Supprimer l’astreinte
S’il est certain que les structures équipées sont plus grandes que la moyenne, il est aussi juste de dire que les critères de choix ne sont pas seulement économiques. L’objectif est d’abord de supprimer l’astreinte biquotidienne même si des tâches nouvelles sont créées. En effet, l’éleveur doit passer du temps à recueillir, traiter et analyser des données informatiques. Certes il ne s’agit plus d’une astreinte, mais mieux vaut ne pas être allergique aux nouvelles technologies. Ces informations doivent contribuer à une meilleure surveillance générale du troupeau.
L’automatisation génère de la productivité et peut permettre de faire face au départ d’un associé tout en conservant les mêmes moyens de production et une bonne qualité de vie. D’autres souhaitent consacrer plus de temps à un autre atelier (hors-sol, cultures, etc…). Ces éleveurs auraient pu embaucher un salarié mais cette solution reste coûteuse avec des inconvénients telle que la gestion des week-ends et la responsabilité d’employeur. Quant au robot, il facilite le remplacement. Enfin, le choix peut se faire en cours de carrière, lorsqu’il s’agit de remplacer une salle de traite vétuste avec laquelle traire devient un supplice.
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Euros / 1000 litres
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Avant installation du robot
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Après installation du robot
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Charges de structure
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152
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204 (+52)
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Annuités
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52
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91 (+39)
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EBE
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182
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173 (-9)
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Total EBE
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75 530 €
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71 795 €
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