
La ferme expérimentale des Bouviers, à Mauron (Morbihan) a été récemment reprise par l’Institut de l’élevage dans le cadre d’un programme sur la valorisation de la viande issue du troupeau laitier. Les travaux ambitionnent d’apporter des réponses précises aux éleveurs, en lien avec les demandes des marchés. Un premier atelier s’intéresse à créer de la valeur à partir de veaux laitiers croisés. L’objectif est de répondre à la demande de la restauration hors foyer qui cherche des carcasses légères et bien finies, et s’approvisionne traditionnellement en vaches de réforme importées. En contrepartie, l’offre en veaux croisés augmente avec le sexage, alors que la production de veaux de boucherie a tendance à s’éroder. Produire des carcasses de jeunes bœufs ou génisses de 16 à 17 mois, en conciliant coût de production, attente de la filière et enjeux sociétaux, serait un challenge pertinent. C’est ainsi que sept types génétiques de croisés holsteins ou normands (limousin, angus, charolais, Inra95, etc.) ont été positionnés sur des conduites maximisant le pâturage, cela avec des veaux nés à l’automne ou en hiver. Une nouvelle filière, vantant la qualité et l’origine France, pourrait naître à partir de ces nouvelles références.
Un autre atelier s’intéresse à la valorisation possible des veaux à faible valeur bouchère.
Cela concerne les veaux avec du sang jersiais (34 000 naissances en 2019), que beaucoup d’acheteurs refusent. Les essais tenteront de définir les meilleurs itinéraires technico-économiques.
Trois grands axes
En ce sens, trois conduites sont actuellement testées : veau de boucherie, veau de grain (peu de lait et des concentrés), et bœuf de 17-18 mois. Trois types génétiques seront étudiés : jersiais pur, jersiais croisé lait, et viande.
Enfin, la station des Bouviers va reprendre un dossier plus ancien en resituant l’intérêt économique de l’engraissement des réformes laitières. Aujourd’hui, un tiers des prim’holsteins sont abattues maigres (note 1 ou 2). La génétique laitière a beaucoup évolué, et les références manquent sur la meilleure façon d’engraisser ces réformes. Le potentiel est énorme pour la filière : 17 000 t équivalent carcasse, soit 15 % du déficit national de viande bovine.
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