Vendre ses surplus de colostrum, c'est possible. Plusieurs laiteries se montrent intéressées pour le collecter et le transformer. Le groupe Prospérité fermière Ingredia annonçait récemment le lancement de la plus grande collecte de l'hexagone : « Après les Hauts-de-France, nous élargissons notre périmètre à tous les élevages bovins laitiers de Normandie. » Avec 300 000 litres collectés en 2019, la coopérative vise 76 000 litres de colostrum supplémentaires sur 2020 grâce aux élevages normands.
En pratique, les éleveurs n'ont qu'à congeler le surplus de colostrum et déposer les bidons dans un centre de collecte près de chez eux ou les donner au laitier ou au technicien lors du contrôle de performance. La coopérative Prospérité fermière s'est par exemple entourée en Normandie de partenaires comme Sodiaal, Yseo, Les Maitres laitiers du Cotentin et Littoral Normand.
Jusqu'à 4 €/l pour le colostrum d'excellente qualité
Dans les Côtes d'Armor, Vincent Baudet est déjà engagé dans la collecte de colostrum avec Ouest Élevage. En 2017, il a vendu 500 litres pour une valeur de 726 €. « Ça ne fait pas la rentabilité de l'exploitation certes, mais c'est un "plus" et surtout, ça ne change rien dans mon travail au quotidien », témoigne l'éleveur.
De son côté, Prospérité fermière affiche une moyenne de 2,5 €/l. La grille de prix, commune à tous les producteurs, varie selon la qualité du colostrum. Le prix le plus haut grimpe quand même à 4 €/l. Serge Carpon, président de la coopérative, affirme qu'« avec de bonnes qualités, le colostrum rapporte en moyenne 19 € de revenu complémentaire par vache et par an, un complément de revenu non négligeable pour les éleveurs ! »
Le colostrum collecté est valorisé en ingrédients laitiers qui sont ensuite vendus et incorporés dans des compléments alimentaires, des aliments fonctionnels, des cosmétiques et en alimentation animale. La qualité du colostrum est donc primordiale.
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