De plus en plus d’agriculteurs ont recours aux mélanges de variétés, notamment en blé tendre. Parmi les objectifs recherchés : la stabilité du rendement d’une année sur l’autre et la dilution du risque maladie. À ce sujet, les experts AgroLeague nous rappellent les critères à prendre en compte pour construire son mélange interspécifique.
Avec cette pratique, les experts AgroLeague mettent surtout en avant le moyen de stabiliser le rendement d’une année sur l’autre. « Vous ne déplafonnerez pas les rendements, mais vous aurez sûrement des résultats plus stables dans le temps, grâce à l’interaction entre les variétés et leur adaptation à votre terroir », expliquent-ils.
« Autre avantage : la dilution du risque maladie. Les variétés tolérantes permettent de faire barrage à la dissémination des spores provenant des variétés sensibles, les foyers ont donc moins de facilité à s’implanter. »
Un mélange pour quels objectifs ?
Pour se lancer, les équipes AgroLeague recommandent de « se baser sur quatre variétés minimum avec un quart maximum de variétés sensibles à un ou plusieurs critères, afin d’avoir un bon équilibre. Compter 1 point d’écart maximum niveau précocité (montaison et épiaison). Dans les secteurs à fusariose, il est intéressant de garder des précocités épiaison proches, pour valoriser correctement le passage fongicide, la fenêtre de tir étant déjà courte pour une variété en pur ».
Le reste des critères est à affiner selon les objectifs fixés : « tolérance aux mosaïques, à la cécidomyie, au chlortoluron, critères technologiques, etc. ». Dans cette prise de décision, l’outil Choix des variétés blé tendre d’Arvalis peut être un appui, l’application de filtres permettant de comparer plus facilement les variétés entre elles.
À noter : « pour les mélanges avec seulement 2 ou 3 variétés, les critères sont encore plus importants, notamment ceux vis-à-vis des tolérances aux maladies et à la verse. À 2 variétés, on ne prend que des variétés tolérantes. Pour 3 variétés, on peut se permettre une variété sensible selon les critères, mais avec le risque que le mélange soit un peu moins efficace ».
Dans tous les cas, « la variété parfaite n’existe pas ». Un agriculteur peut être amené à devoir faire des concessions entre les objectifs fixés et les variétés adaptées à son secteur.
S’assurer du débouché
Concernant la gestion de l’azote, « les outils d’aide à la décision ne prennent pas en compte, pour le moment, les mélanges, ils se basent sur une variété en pur. S’il y a des différences de « bq » (besoin par quintal) dans le mélange, cela peut pénaliser une ou plusieurs variétés ».
Avant de composer un mélange variétal, les experts AgroLeague recommandent aussi de s’assurer d’avoir un débouché auprès de ses acheteurs. « Certains négoces ou coopératives proposent également des mélanges tout faits, qui correspondent aux qualités recherchées par les acheteurs. Le débouché est alors assuré, il convient cependant de vérifier que les caractéristiques du mélange correspondent aux objectifs initiaux fixés ».
En pratique, « on peut partir d’un mélange de quelques variétés, le récolter et en ajouter une nouvelle tous les ans (en semences fermières ou certifiées). Cela peut amener à des mélanges de plus de 6-8 variétés, précisent les équipes AgroLeague. L’avantage c’est de repartir sur un mélange qui s’est adapté au terroir au fur et à mesure des années tout en amenant une nouvelle génétique. Le mélange va ainsi s’autogérer selon les conditions pédoclimatiques du secteur au fur et à mesure des années ».
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