Si la hausse des prix des bovins finis s’est poursuivie en mai et reste importante sur un an, avec une offre en recul, l’inflation freine la demande sur certaines catégories, marquant un ralentissement de la hausse des prix. Cette dernière ne permet toujours pas de compenser l'augmentation des charges.
Depuis un an, la hausse des prix des bovins finis connaît une hausse inédite qui s’est poursuivie le mois dernier. Néanmoins, les charges sont elles aussi en très forte hausse, en lien avec la guerre en Ukraine qui a fait s’envoler les prix des intrants.
« En avril 2022, l’Ipampa viande bovine (indice des prix d’achat des moyens de production agricoles, base 100 en 2015) a égalé son record de mars, à 133,6 (+ 22 %/2021 et + 29 %/2020). L’indice des prix des aliments achetés était supérieur de + 24 %/2021 et + 37%/2020, celui des énergies et lubrifiants de + 59 %/2021 et + 100 %/2020 et celui des engrais et amendements de + 108 %/2021 et + 130 %/2020 », indique l’Idele dans ses dernières Tendances Lait et Viande.
Offre et demande restreinte sur les JB
Par ailleurs, les sorties de jeunes bovins sont repassées sous les niveaux des années précédentes, note l’Idele, alors qu’en parallèle, les poids de carcasse ont diminué de - 1,0 % pour les JB type viande et de - 1,4 % pour les JB de type lait par rapport à 2021, en raison du coût très élevé de l’alimentation animale.
Si le manque d’offre est un facteur de tension pour le marché et les prix, ces derniers voient cependant leur hausse ralentir. En effet, l’inflation freine la demande et les cours plafonnent dans les autres pays européens, ce qui limite la hausse des prix français, note l’Idele.
Forte demande sur les vaches laitières et allaitantes
Entre la baisse des abattages de vaches laitières, la diminution des poids de carcasse, et la hausse continue du prix du lait à une période où les vaches sont au pâturage, la pénurie est forte pour les vaches laitières, alors que la demande pour la viande hachée reste soutenue, tirant encore les prix des vaches laitières. Ainsi, la cotation de la vache O progresse de 10 centimes en quatre semaines, à 4,98 €/kg, soit 57 % de plus qu’en 2021 et 69 % de plus qu’en 2020.
Le recul s’observe sur le cheptel allaitant également, avec - 3,0 % de vaches au 1er mai 2022, par rapport à l’année précédente, et l’accélération des abattages risque de se poursuivre, note l’Idele. Les cotations des vaches U et R ont donc progressé de 9 centimes sur les quatre dernières semaines et atteignent respectivement 5,57 € et 5,27 €/kg de carcasse.
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