La coordination agrobiologique des Pays de la Loire (CAB) publie son guide technique Élever des bovins allaitants bio à destination des éleveurs en projet d'installation ou de conversion. Ci-dessous, un extrait sur l'aspect réglementaire avec les critères spécifiques au volet biologique :
Introduire des animaux non biologiques
Que dit le règlement UE à propos de l'origine des animaux ? « Les bovins bio naissent et sont élevés dans des exploitations biologiques. » En revanche, des animaux non bio peuvent être introduits dans les conditions suivantes :
- Première constitution du cheptel : achat de veaux âgés de moins de 6 mois ;
- Renouvellement du cheptel : achat de femelles nullipares jusqu'à 10 % du cheptel adulte ;
- Mâles reproducteurs : pas de restrictions particulières.
Ils doivent alors suivre une période de conversion d'1 an et les 3/4 de leur vie pour la viande. « La descendance d’animaux en conversion, sera bio à la fin de la première année de conversion de la mère. Un animal conventionnel ne peut pas être acheté pour être destiné directement à l’engraissement. »
6 m2/vache de couchage
Côté surfaces de couchage ou d'exercice, les minimums sont les suivants :
Espace intérieur (superficie nette dont disposent les animaux) | Espace extérieur (aire d'exercice, à l'exclusion des pâturages) | |
Poids vif minimal (kg) | m2/tête | m2/tête |
jusqu'à 100 | 1,5 | 1,1 |
jusqu'à 200 | 2,5 | 1,9 |
jusqu'à 350 | 4 | 3 |
plus de 350 | 5 avec min 1 m2/100 kg | 3,7 avec min 0,75 m2/100 kg |
Vaches | 6 | 4,5 |
Taureaux pour la reproduction | 10 | 30 |
Pour les veaux, ils doivent être logés à plusieurs à partir d'une semaine et sortir dès que les conditions le permettent. Pour rappel : l'attache reste interdite, « sauf individuellement pendant une période limitée ».
En ce qui concerne le pâturage, il est écrit dans la réglementation : « Les herbivores bénéficient d’un accès permanent à des espaces plein air de préférence à des pâturages pour paître chaque fois que les conditions climatiques et l’état du sol le permettent. »
Une alimentation biologique
« Au moins 60 % (70 % à partir du 01/01/2023) de l’alimentation des animaux provient de l’exploitation ou de la même région administrative (à défaut du territoire national). Des aliments en conversion (C2) peuvent être introduits à 25 % de la ration et jusqu’à 100 % s’ils proviennent de l’exploitation. »
Castration et écornage : que dit la réglementation ?
« La castration doit être pratiquée à un âge approprié sous anesthésie ou analgésie par du personnel qualifié. »
Pour l'écornage et l'ébourgeonnage, ils doivent rester exceptionnels et l'acte doit être justifié auprès d'une autorité compétente. Les arguments pouvant donner droit à cette dérogation concernent la santé, le bien-être, l'hygiène des animaux ou la sécurité des travailleurs.
L'allopathie en dernier recours
Côté traitement vétérinaire, on le sait : l'allopathie est possible en dernier recours, en doublant le délai d'attente légal (ou 48 h s'il n'y a pas d'indications), avec comme règle :
- 1 traitement max/an : cycle de vie < 1 an d’âge
- 3 traitements max/an pour les animaux qui ont un cycle de vie supérieur à 1 an
Attention : « En cas de dépassement, l’animal est déclassé et doit subir à nouveau une période de conversion. »