Pour ajouter l’article à vos favoris identifiez-vous.
Après quatre ans d'existence, le projet Life Beef Carbon a permis le diagnostic de 2 000 élevages bovins viande en Europe dont 1 700 en France. Les premiers résultats montrent qu'un tiers environ des émissions brutes de gaz à effet de serre d'un atelier bovin-viande sont compensées par le stockage de carbone dans les prairies et les haies. Autre enseignement : quand un élevage est performant techniquement, il a une empreinte carbone plutôt basse.
Interview de Josselin Andurand, responsable de Life Beef Carbon à l'Idele, sur les premiers résultats du projet :
Piloté par l'Institut de l'élevage, Life Beef Carbon est un projet européen sur cinq ans (2016-2020) dont l'objectif est de réduire de 15 % en 10 ans l'impact carbone de la production de viande dans quatre pays : France, Irlande, Espagne et Italie.
Lancé en 2016, il a déjà permis d'évaluer l'empreinte carbone dans 2 000 fermes, dont 1 700 en France, grâce à l'outil Cap'2ER. L'indicateur GES suivi est le kg équivalent CO2 par kilo de viande vive produite (kg éq. CO2/kgvv).
Il ressort de ces diagnostics qu'un tiers des émissions brutes de gaz à effet de serre d'un élevage bovin viande (16,7 kg éq. CO2/kgvv) sont compensées par le stockage de carbone dans les prairies et les haies (5,4 kg éq. CO2/kgvv) portant ainsi l'empreinte carbone nette à 11,3 kg éq. CO2/kgvv. Les impacts positifs de l'activité bovin viande sont également mesurés comme le potentiel nourricier ou l'entretien de la biodiversité.
« Quand un élevage est performant techniquement, il aura une empreinte carbone plutôt basse », explique Josselin Andurand, responsable du projet Life Beef Carbon à l'Institut de l'élevage. C'est l'un des autres enseignements des diagnostics réalisés. « Et au sein de chaque élevage, il existe des marges de progrès pour réduire son empreinte carbone », poursuit-il. Les principaux leviers identifiés :
avoir le moins possible d'animaux improductifs pour réduire le méthane entérique qui représente 56 % des émissions ;
limiter la quantité de concentrés en l'adaptant aux besoins des animaux ;
limiter l'achat d'engrais minéral ;
favoriser le pâturage : plus une vache est à l'herbe et moins elle va émettre.
Alors que le projet s'achève en 2020, l'objectif est désormais d'emmener toute la filière viande bovine vers un plan carbone. « C'est la pénétration du conseil technique dans les élevages bovins viande qui va permettre à la fois d'améliorer leurs résultats économiques et de baisser leur empreinte carbone », conclut Josselin Andurand.
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Quelle évolution du prix des terres en Bretagne en 2024 ?
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026