« Le secteur, déjà vacillant, est proche de l'effondrement », affirme dans un communiqué Culture Viande, qui fédère 300 entreprises de l'abattage-découpe et du commerce en gros des viandes de boucherie (hors volailles). Ces entreprises, dont le leader de l'abattage Bigard, emploient plus de 36 000 salariés.
Culture Viande liste leurs difficultés : baisse du cheptel donc de l'activité, flambée des coûts de production (énergie, transports, emballages, salaires), pression des acheteurs pour baisser les prix, concurrence des importations.
Un « coup de massue » vient de s'ajouter, selon le syndicat, qui dénonce « l'effondrement » des prix de vente des « coproduits » de la transformation des carcasses (cuirs, graisses...) aux équarrisseurs.
L'abattage est une industrie à faibles marges, mais à gros volumes. Son équilibre économique dépend de la valorisation de toutes les parties de l'animal.
Selon le dernier rapport de l'observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires, une commission administrative consultative, le taux de marge nette dans l'abattage de bovins a reculé de 1,2 % à 0,8 % entre 2021 et 2022.
« Notre inquiétude aujourd'hui, avec cette dégradation des prix des coproduits, est de ne plus pouvoir assurer aux éleveurs une juste rémunération », met en garde le syndicat.
Culture Viande demande au gouvernement d'élargir les critères d'accès au bouclier énergétique et des « mesures fiscales adaptées ».
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