Les fêtes de Pâques sont traditionnellement une période de forte consommation de foie gras, magrets et confits d'oie et de canard, mais les professionnels sont confrontés à une « très forte chute des ventes », selon un communiqué du Comité interprofessionel des palmipèdes à foie gras (Cifog).
Cette baisse est « la conséquence de la fermeture des restaurants, une moindre mise en avant de leurs produits en grande distribution, aux fermetures des marchés et à l'arrêt des activités à l'exportation », selon la filière.
Près de 60 % des débouchés de la filière sont fermés et le recul moyen des ventes des PME et des producteurs du secteur tous produits confondus depuis le confinement est d'environ - 30 %. Les ventes de foie gras mi-cuit ont par exemple décroché de - 50 % sur la semaine du 29 mars dans les hyper et supermarchés, selon le communiqué.
Ces reculs de ventes font peser un « vrai risque sur les 100 000 emplois directs et indirects concernés », alerte le Cifog, qui en appelle au soutien de la distribution pour une « plus forte mise en avant des foies gras, magrets et confits en magasin ».
Les producteurs appellent aussi à la solidarité des consommateurs français, assurant que « le magret et le confit se prêtent particulièrement à "la cuisine de confinement" grâce à leur facilité de conservation sous vide ou en conserve ainsi qu'à leur facilité de mise en œuvre en cuisine ».
Aujourd'hui, 90 % des foies gras consommés en France y sont également produits, dont 80 % dans le sud-ouest.
Avant l'arrivée du covid-19, la filière du foie se relevait à peine des abattages massifs de 2016 et 2017, à la suite des crises aviaires, qui avaient fait dégringoler sa production de 40 %.
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