Le groupe Fromagerie Bel, qui produit notamment la Vache qui rit, a annoncé son intention de lancer l'an prochain une offre « hybride », constituée de produits composés de protéines animales et végétales, afin de diversifier encore un peu son offre de produits.
« La Vache qui rit, c'est un mélange de différents fromages avec un mélange de matières laitières : du beurre, de la caséine (protéine de lait), du fromage et du lait. On va inventer une nouvelle offre qui sera faite en partie de matières laitières et de matière végétale », a déclaré Antoine Fiévet, PDG du groupe Bel, lors d'un point-presse organisé à Paris. « Ça sera une combinaison avec des légumineuses, pourquoi pas des céréales. Cette offre est destinée à accompagner notre stratégie de croissance durable et elle correspond à la fois à des besoins nutritionnels et aussi à une ambition plus écologique, de responsabilité environnementale, puisqu'on sait que la protéine végétale est moins gourmande en carbone que la protéine animale », a-t-il ajouté. La direction du groupe a tout de même rappelé dans sa présentation qu'aux États-Unis et en Europe, alors que le secteur de l'alimentation a connu une croissance de 2,2 % entre 2013 et 2018, celui du « snacking sain » dans lequel s'inscrit ce type de produit, a crû, parallèlement, de plus de 5 %.
Le groupe, qui a réalisé en 2018 quelque 3,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires, n'a pas souhaité chiffrer ses objectifs. Mais preuve de la foi qu'il place dans ces nouveaux produits, il dévoilera le 16 octobre, lors de la journée mondiale de l'alimentation, un nouveau logo, tout vert, pour symboliser sa mue. Certains de ces produits existent déjà mais ne sont pas encore dans les rayons des supermarchés : « On pousse fort et on a le projet de lancer nos premiers produits l'année prochaine », a expliqué M. Fiévet. Premier marché visé, les États-Unis, puis « très rapidement l'Europe », avec la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Espagne et la France. « On va démarrer aux États-Unis, mais ils sont destinés à être commercialisés partout. Pourquoi pas demain une Vache qui rit au manioc pour l'Afrique ? Une Vache qui rit avec du pois pour la France ? », avance M. Fiévet, pour qui cette démarche concerne potentiellement l'ensemble du portefeuille des marques du groupe. Il n'exclut pas d'ajouter à sa gamme, à terme, des « portions uniquement végétales ». Le groupe n'exclut pas non plus des acquisitions dans ce secteur : « s'il y a des opportunités de croissance externe, on les regardera » , a déclaré M. Fiévet.
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