« Demain dans la loi, nous allons faire en sorte à travers un amendement qui sera ajouté, que tous les contrôles qui porteront sur l'environnement d'une production et qui peuvent mettre en danger le produit lui-même soient signalés », a indiqué le ministre au micro d'Europe 1. Cette annonce intervient après que le directeur général de l'alimentation (DGAL), rattaché au ministère de l'agriculture, a affirmé mardi que Lactalis n'avait pas transmis les résultats d'autocontrôles positifs à la salmonelle de son usine de Craon (Mayenne) lors des inspections menées ces dernières années par les services sanitaires.
Dès lors « qu'il incombe au responsable de l'entreprise de fournir un certain nombre de détails et que ceux-ci n'ont pas été fournis, nous allons y remédier à travers la loi », a insisté le ministre. « Tout ce qui concerne le produit était déjà encadré mais tout ce qui va concerner l'environnement du produit le sera aussi », et « les résultats devront être communiqués », a-t-il précisé.
Fin janvier, le PDG de Lactalis, Emmanuel Besnier, avait reconnu, puisque des salmonelles avaient bien été trouvées « dans l'environnement » de l'usine entre 2005 et 2017, qu'il ne pouvait « exclure que des bébés aient consommé du lait contaminé sur cette période ». « Lorsqu'on est à la tête d'une entreprise importante, on doit montrer l'exemple » et « je n'oserais croire que les résultats aient été volontairement masqués» par Lactalis, a déclaré M. Travert. « Je n'ai eu de cesse de demander de la transparence » à la fois « sur les causes et le travail mené pour trouver les causes » de la contamination à la salmonelle, qui a affecté l'an dernier 37 nourrissons en France, ainsi que deux en Espagne et un autre probablement en Grèce. La bactérie a également contaminé 25 autres bébés entre 2006 et 2016, selon l'Institut Pasteur.
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?