Le décret sur l'origine de la viande et du lait dans les plats préparés - autorisé en tant qu'« expérimentation » par Bruxelles - est tout récent. Adopté fin 2016, il devait être appliqué le 1er janvier. Mais l'industrie agroalimentaire a obtenu in extremis un délai de trois mois, soit jusqu'au 1er avril, pour écouler ses stocks avant de passer à l'acte.
Depuis cette date, Jeunes agriculteurs a entrepris son opération de vérification baptisée #OrigineConnue. Mercredi 19 avril, après plus de 20 opérations conduites dans 25 départements, le syndicat a procédé à une vérification dans un Monoprix du 8e arrondissement de Paris, non loin de son siège national.
« Le bilan de cette action ce matin est plutôt positif », a commenté Yohann Barbe, jeune éleveur vosgien et administrateur du syndicat en charge du dossier lait. Les marques de distributeurs, comme celles de Monoprix, respectent bien la nouvelle réglementation. »
Sensibiliser les consommateurs avant des actions plus dures
Mais, constate le syndicat, quelques grands groupes industriels ne respectent toujours pas la réglementation en vigueur. « Les produits Lactalis ne sont pas tous conformes à la réglementation. Le groupe a visiblement fait des efforts pour son lait UHT, mais le beurre est encore mal étiqueté. » Le syndicat compte transmettre la liste des produits contrevenants, photos à l’appui, à la DGCCRF. « Même si nous savons que la répression des fraudes n’ira pas contrôler par la suite ».
Pour Jeunes agriculteurs, « cette première étape est pédagogique ». Au-delà de la nouvelle réglementation, le syndicat souhaite sensibiliser les associations de consommateurs sur le manque d’information et de lisibilité des étiquettes. « Les mentions de l’origine sont trop petites et trop peu de produits comportent le logo "lait collecté et conditionné en France" ».
Le syndicat n’entend pas en rester là. « Dans quelques mois, après les travaux de récolte de l’été, nous reviendrons constater s’il y a eu des améliorations sur les produits défaillants. ». Les jeunes agriculteurs se disent d’ores-et-déjà prêts à des actions plus dures. « On pourrait très bien vider les rayons des produits qui ne respecteront pas la réglementation. »
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