Paris, 23 fév 2016 (AFP) - L'association Familles Rurales a réclamé mardi une meilleure information des consommateurs sur l'origine de la viande et davantage de transparence sur les procédés de production et de transformation des produits carnés.
Après une étude menée auprès de 700 familles, l'association de consommateurs a constaté que, trois ans après le scandale des « lasagnes à la viande de cheval », 41 % des consommateurs ne se sentent toujours pas mieux informés sur l'origine de la viande qu'ils consomment. Ainsi, 36 % des familles interrogées déclarent ne pas pouvoir connaître l'origine de la viande fraîche en libre-service dans les grandes surfaces et 24 % font le même constat pour la viande au rayon boucherie ou chez les bouchers.
Plus de deux tiers des Français (66 %) ignorent d'où vient la viande qu'on leur propose en charcuterie libre-service (61 % pour la charcuterie à la coupe) et 91 % n'identifient pas la provenance des viandes dans les plats transformés. L'étiquetage de l'origine de la viande est pourtant obligatoire pour les morceaux entiers depuis avril 2015. Ce n'est en revanche pas le cas lorsque la viande a été préparée par un industriel pour des plats préparés ou des sandwichs.
L'origine de la viande est devenu le premier critère d'achat
L'association réclame donc « au gouvernement et aux parlementaires » de continuer à oeuvrer au niveau européen « pour rendre obligatoire la mention de l'origine de la viande sur les produits transformés ». C'est aussi l'une des principales revendications des agriculteurs français depuis plusieurs semaines. Il est également important que la législation actuelle soit mieux appliquée et que les contrôles soient renforcés, dans la mesure où la précision de l'origine, pourtant obligatoire pour les viandes brutes, reste encore trop souvent introuvable par les consommateurs, a dit Dominique Marmier, président de Familles Rurales mardi dans une conférence de presse.
Cette mention est d'autant plus importante que l'origine de la viande est aujourd'hui devenue le premier critère d'achat (à 28 % pour la viande brute et 23 % pour les produits transformés), passant même devant le prix ou la présence d'une marque ou d'un label. « Depuis le "chevalgate", les consommateurs ont pris conscience que le prix le plus bas n'est pas toujours dans leur intérêt et veulent se tourner davantage vers des denrées de qualité, produites en France, quitte pour certains (50 % des personnes interrogées) à payer plus cher », dit M. Marmier.
En contrepartie, ils réclament de comprendre ce qui justifie ce surcoût. « D'où la nécessité pour les agriculteurs et les industriels de faire preuve de davantage de transparence » et d'éclairer les consommateurs, souvent perdus face à des informations plutôt floues, conclut Familles Rurales.
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