Pour sa 30e édition, le Sommet de l’élevage, à Cournon-d’Auvergne, bénéficie d’un espace agrandi, d’une 4e journée de salon, et de la visite de nombreux politiques, quelques mois avant l’élection présidentielle, « gage de notoriété » pour Jacques Chazalet, président de l’évènement qui entend marquer sa spécificité. « Ce que l’on défend, c’est une stratégie de l’innovation et de progrès », explique l’éleveur. Face au changement climatique, « nous allons produire différemment, utiliser de nouvelles méthodes qui commencent à se mettre à jour » et qui comprennent « moins de chimie, plus de biotechnologies, et plus d’agronomie », détaille le président du Sommet.
La mise en œuvre d’Égalim 2 en débat
Des sujets qui seront donc évoqués avec les politiques de passage, mais également avec le ministre de l’agriculture qui inaugure l’évènement toute la journée. « Le point d’achoppement principal risque d’être la mise en œuvre concrète de la loi Égalim », prévient Jacques Chazalet, alors que dans la filière bovine notamment, les coûts de production ne sont pas couverts.
Alors qu’un accord vient d’être trouvé entre l’Assemblée et le Sénat sur la proposition de loi pour protéger la rémunération des agriculteurs, Julien Denormandie a justement prévu d’entamer sa visite par une matinée de questions / réponses sur la loi Égalim 2 et, « plus précisément, sur ce que la proposition de loi peut amener au monde de l’élevage », a expliqué le cabinet du ministre en amont de sa venue à Cournon. L’entourage du ministre s’attend à d’importants débats sur l’article 1, qui traite du contrat entre l’éleveur et son premier acheteur, « sachant que dans les filières viandes, il s’agit une évolution majeure », souligne le ministère.
Réciprocité des normes et clauses miroirs
Parmi les autres sujets phares de la visite du ministre figurent la réciprocité des normes au niveau européen, alors que la France doit prendre la présidence tournante du conseil de l’UE au premier semestre 2022. Julien Denormandie devrait une nouvelle fois réaffirmer son attachement à mettre en place des clauses miroirs et à faire évoluer la politique commerciale de l’Union européenne. Un sujet qui a pu, par le passé, se révéler sensible pour les éleveurs, notamment lors de l'entrée en vigueur du Ceta ou des négociations entre l'UE et le Mercosur.
En présence de Pascal Lamy (ancien directeur général de l'OMC), et des députés européens Jérémy Decerle, éleveur et ancien président de JA, et Irène Tolleret, le débat devrait également porter sur le Pacte Vert et la transition agroécologique, ainsi que, plus largement, sur les interactions entre l’UE et l’élevage, précise le cabinet du ministre.
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