La réservation a été payée en août auprès du Parc des expositions Paris-Villepinte. L’AgriSima, le Sima nouvelle version, se tiendra du dimanche 22 au mercredi 25 février 2026, en même temps que le Salon international de l’agriculture. Une inconnue, et non des moindres, demeure : quels constructeurs garniront les allées ? Les organisateurs n’avancent encore aucune marque. Les grands noms du machinisme ont jusqu’au 31 octobre pour se décider.
Comme dans une construction de dominos, il semble qu’il suffise que deux ou trois tractoristes s’engagent pour que tout le reste suive le mouvement. « Il y a une situation d’attentisme, reconnaît Damien Dubrulle, le président d’Axema. Les constructeurs sont en train de faire leur budget. On en saura vite plus ». « Le salon se tiendra, c’est une certitude. On verra quelle hauteur il atteindra. La recette fonctionnera peut-être dès la première édition, ou à la seconde. Nous repartons d’une feuille blanche », souligne Frédéric Bondoux, aux manettes du projet.
En attendant John Deere, Fendt et compagnie, les organisateurs entendent communiquer, fort, particulièrement sur la date de l’évènement, stratégique, pendant le SIA et avec toutes les nouveautés d’Agritechnica à présenter au public français. « Il y a un grand besoin d’annonce sur ce sujet, avoue Frédéric Bondoux. J’ai rencontré de nombreux agriculteurs à Innov-Agri Outarville et beaucoup étaient perdus dans le calendrier des salons. Il y a de la confusion ».
Une facture réduite pour les exposants
Pour faire de l’AgriSima un évènement populaire et professionnel, les organisateurs ont ciblé le nerf de la guerre, surtout en cette période de crise : l’argent. Le billet d’entrée ne coûtera que 16 €. Et la facture a été réduite de 30 % pour les exposants. L’objectif est d’atteindre les 200 000 visiteurs. Le machinisme représentera toujours le cœur du salon mais une large place serait faite pour les agrofournisseurs (engrais, phytos…). 10 000 m² seront dédiés à 6 « Pôles d’expertises » (Tech, grandes cultures, élevage, énergie…), tous animés par des experts mais aussi des agriculteurs. La convivialité a été totalement repensée.
« Le dernier beau Sima, c’était en 2019. 2022, c’était en retrait, il ne faut pas se mentir. Il n’y avait plus d’alignement entre le salon, les constructeurs et les visiteurs. Ensuite, la situation économique s’est dégradée et nous avons changé d’opérateur, résume Damien Dubrulle. Le marché français mérite un salon international pour la grande culture mais aussi la polyculture-élevage, qui représente 42 % de la « ferme France ». La récolte est bonne cette année, le marché se redresse doucement, ce n’est pas encore le grand soleil mais au moins une embellie. Il y a toutes les raisons d’y croire. »
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