Baptisé « plan gouvernemental de reconquête de notre souveraineté sur l'élevage », ce document a été présenté dimanche par le ministère de l'Agriculture aux syndicats agricoles et aux interprofessions lors du Salon de l'agriculture, a indiqué l'un des participants à cette présentation à l'AFP.
Au-delà de la baisse du nombre d'exploitations, « la rémunération des éleveurs demeure globalement plus faible que dans les autres productions agricoles malgré l'accroissement des soutiens publics, notamment de la Pac, sur la décennie passée », souligne le document.
La préparation d'un grand plan destiné à soutenir l'élevage est apparu depuis le début de la crise agricole comme une des principales revendications des syndicats du secteur. Le gouvernement, qui avait déjà présenté plusieurs mesures, s'est engagé à accélérer leur mise en œuvre, indique un communiqué du ministère publié dans la matinée.
Parmi celles-ci figurent des avantages fiscaux et sociaux à hauteur de 150 millions d'euros pour les éleveurs bovins, un plan visant à fournir 400 millions d'euros de prêts garantis au secteur de l'élevage dès juillet, ainsi que la publication d'un décret fin février protégeant les dénominations utilisées pour désigner les denrées alimentaires d'origine animale.
Le gouvernement souhaite aussi « combattre les attaques injustifiées menées à l'encontre de l'élevage », ajoute le communiqué. La consommation de viande par exemple ne « doit pas être stigmatisée », selon le plan. « La réduction de la taille de notre cheptel d'élevage en France n'a jamais constitué et ne saurait constituer un objectif de politique publique », affirme le document.
« Les baisses d'émissions du secteur de l'élevage à l'horizon 2030 identifiées dans la planification écologique (et qui seront reprises dans la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) et dans la Stratégie nationale pour l'alimentation, la nutrition et le climat (SNANC)) peuvent être atteintes sans réduire la taille du cheptel par rapport à 2023, en agissant sur les autres leviers », comme l'alimentation animale, ajoute-t-il.
Parmi les mesures proposées dans le plan figurent aussi une campagne de communication de 3 millions d'euros sur les métiers agricoles ou un « rappel » que la viande de synthèse « ne correspond pas à notre modèle d'alimentation ».
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