Des chercheurs de l’UMR Bioepar se sont penchés sur la rentabilité de la vaccination contre le BVD à partir d'un modèle de simulation de propagation des maladies infectieuses. De manière assez surprenante, seule la vaccination dans le bassin Charolais présente un retour sur investissement intéressant.
Un éleveur n'a intérêt à vacciner ses bovins que si le coût de la vaccination est supérieur aux pertes de production liées à la maladie. Un modèle de simulation de la propagation des maladies infectieuses a été mis en place par des chercheurs de l’URM Bioepar pour éclairer la prise des décisions des éleveurs concernant la vaccination contre la BVD.
Le retour sur investissement de la vaccination apparaît disparate selon les systèmes d'élevage, ainsi qu'en fonction de l'exposition des exploitations au risque d'introduction de la maladie. À noter que la BVD se transmet par contact entre animaux d’un même troupeau, ou de troupeaux voisins, voire par l'introduction d'animal infecté dans le cheptel.
La vaccination rentable dans le bassin Charolais
Quel que soit le risque d’introduction de la BVD par le voisinage, la vaccination apparaît profitable pour les systèmes du bassin charolais. Même dans une situation de risque faible ou modéré. L’arrêt de la vaccination n’apparaît pas comme un choix pertinent sur le plan économique, et entraînerait à long terme une baisse de l’immunité collective.
Des résultats mitigés pour les bassins Blonds et Limousins
La vaccination n'apparaît pas intéressante dans les bassins Blonde d'Aquitaine et Limousin. Même pour les exploitations présentant un risque important de contagion, le retour sur investissement est négatif dans la moitié des cas, avec un gain médian proche de zéro.
Ce résultat surprenant est à considérer avec recul, car compte tenu des avancées dans l’éradication de la BVD en France, la surveillance et le dépistage sérologique ont pu permettre la diminution de la prévalence de la maladie dans ces bassins de production. La moindre installation de cette pathologie dans les zones de production pourrait expliquer le faible retour sur investissement de la vaccination.
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