L’objectif du plan d’éradication de la BVD en Bretagne, géré par le GDS de la région, est de passer de 80 à 100 % d’élevages indemnes d’ici cinq ans. Cela passe par l’élimination des IPI et un suivi plus régulier des élevages.
Lors d'une conférence au Space, Alain Joly, vétérinaire et conseiller au GDS Bretagne rappelait les impacts de la BVD sur l’économie des élevages : « entre 30 et 80 €/1 000 litres et en moyenne à 3 000 €/an en cheptel allaitant. » Depuis 2000, les GDS bretons ont engagé un programme de maîtrise collective, avec notamment la détection dans le lait des IPI et le classement des troupeaux en cinq catégories. « L’originalité de la méthode bretonne repose sur l’analyse du lait des cheptels à risque, nous intervenons donc uniquement dans les élevages à risque. Ailleurs, le plan est basé sur le dépistage des veaux à la naissance, système plus lourd et coûteux », explique le vétérinaire.
Néanmoins, ils visent aujourd’hui un nouveau cap avec un plan d’éradication totale de la maladie sur la région. Étalé sur cinq ans de 2017 à 2021, le plan va mobiliser 1,5 million d’euros de la part du GDS. Ce dernier estime amortir cette somme dès 2020 par la baisse du nombre d’IPI (donc moins de frais d’indemnisation, suppression des contrôles d’introduction, baisse des coûts d’assainissement…). L’objectif est de faire de la Bretagne en 2021, la première zone française « BVD free ».
Les clés de réussite de l’éradication de la BVD en Bretagne
Sophie Simon, responsable assainissement maîtrise collective au GDS Bretagne, détaille les cinq objectifs en vue d’éradiquer la BVD dans la région :
- Assainir la situation dans tous les cheptels suspects pour protéger les élevages indemnes. Cela concerne 500 élevages qui seront étudiés et dans lesquels un conseiller GDS interviendra pour engager un plan d’assainissement d’une durée d’un an.
- Prévenir les risques de nouvelles contaminations par les mouvements d’animaux. Aujourd’hui, 18 000 animaux non garantis sont vendus chaque année en Bretagne. La région va alors créer un nouveau plan de certification pour les vendeurs.
- Prévenir les nouvelles contaminations dans les ateliers sans statut et protéger leurs voisins. Cet objectif cible 2 200 élevages avec par la suite l’attribution de statuts, la visite du conseiller GDS et/ou l’ouverture du plan d’assainissement si nécessaire.
- Réduire le délai d’intervention dans les élevages laitiers nouvellement contaminés. Grâce à des analyses plus sensibles, le délai d’intervention sera réduit de trois mois afin de protéger les futures gestations et réduire le nombre d’IPI à naître.
- Augmenter la réactivité du suivi BVD des élevages des adhérents. 125 cabinets vétérinaires de la région recevront des visites annuelles du conseiller du GDS pour aller en élevage suivre les cheptels concernés.
L’éradication de la BVD permettra de valoriser davantage les animaux vendus à l’export, notamment en Espagne.
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