Paris, 17 nov 2016 (AFP) - Le gouvernement relance l'offensive contre la surconsommation d'antibiotiques pour soigner les humains et les animaux, qui favorise les infections bactériennes résistantes.
Réduire la consommation d'antibiotiques de 25 % d'ici à 2018 fait partie des objectifs du gouvernement. La sur-utilisation ou l'utilisation à mauvais escient des antibiotiques chez les humains et les animaux, dont ceux d'élevage, sont impliquées dans le phénomène d'antibiorésistance. Et la propagation de plusieurs tonnes de résidus de ces médicaments dans l'environnement participe à l'émergence et à l'accroissement des résistances microbiennes.
La lutte contre la surconsommation dans le domaine animal a progressé, s'est félicité jeudi le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll. Entre 2012 et 2015, l'exposition des animaux aux antibiotiques, toutes espèces animales et toutes familles d'antibiotiques confondues, a en effet diminué de 20,1 % par rapport à 2011. Une baisse qui a été observée pour toutes les espèces animales par rapport à 2011 (- 9,5% en bovins, - 24,1 % en porcs, - 22,1 % en volailles, - 17,8 % en lapins, - 9,5 % en chats et chiens). La stratégie du gouvernement « peut se résumer en quatre axes : mieux sensibiliser le public, mieux utiliser les antibiotiques, davantage soutenir la recherche et l'innovation et enfin, renforcer la surveillance », a souligné Mme Touraine.
Renforcer l'encadrement des prescriptions et systématiser les messages de mise en garde
Une grande campagne sera lancée en 2017 pour faire la promotion du bon usage des antibiotiques et des mesures de prévention des maladies infectieuses chez l'homme et l'animal. Parmi les mesures figurent le renforcement de l'« encadrement des prescriptions » et un « message de mise en garde » sur les boîtes de ces médicaments contre les risques de mésusage. Pour les antibiotiques les plus à risque de faire émerger des germes résistants, la première prescription sera limitée à 7 jours et pour des indications précises. Cette ordonnance « dédiée », c'est-à-dire spéciale comme pour les stupéfiants, sera « liée à la réalisation d'un test rapide de diagnostic » afin de s'assurer du germe en cause, justifiant le traitement choisi.
Le secteur de la recherche sera le principal bénéficiaire des 330 millions d'euros que le gouvernement entend mobiliser sur 5 ans pour mettre en oeuvre ses mesures de lutte contre l'antibiorésistance
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