Communication conçue et proposée par CEVA

La gestion du parasitisme du pré‐ troupeau est cruciale

C'est sur le pré‐troupeau que l’arbitrage entre vermifuger et laisser l'immunité se développer est le plus important.
C'est sur le pré‐troupeau que l’arbitrage entre vermifuger et laisser l'immunité se développer est le plus important.

La gestion du parasitisme chez les jeunes animaux pâturant est primordiale pour l’avenir du troupeau. Si cette conduite est réussie, une fois adulte, le troupeau sera, en effet, doté de défenses solides et durables contre les parasites. Dans le cas contraire, la croissance des génisses et leur performances laitières futures pourront être affectées. Quelles sont les bases d’une gestion efficace des parasites chez les jeunes bovins ?


« Notre objectif pour les génisses, c'est d'obtenir une immunité collective tout en faisant le maximum de croissance pour un premier vêlage à 24 mois », explique Florent Enée, producteur laitier bio à Notre‐Dame‐de‐Cenilly (50). Cet éleveur résume bien l'enjeu de la gestion du parasitisme digestif sur le pré‐troupeau : mise au contact des parasites pour l’installation d’une immunité durable, sans que ceux‐ci pénalisent la croissance des jeunes bovins et leurs performances de reproduction.

La croissance comme critère de choix

Les conséquences d’une infestation parasitaire peuvent, être lourdes pour les jeunes animaux.

« Sur une vache laitière, si on constate une baisse de lait, on peut vite réagir avec un traitement vermifuge. Mais, sur une génisse, une fois que les effets sont constatés par une importante baisse de croissance, c'est déjà trop tard ! », résume Alexandre Servera, vétérinaire à Saint‐Hilaire‐du‐ Harcouët (50).

Pour éviter que les parasites profitent mieux du pâturage que les génisses, il faut bien surveiller les croissances. En effet le retard de croissance est un critère très précoce de l’infestation parasitaire. Dès qu’une génisse « décroche » il faut la traiter individuellement. Cette stratégie présente plusieurs avantages :

  • traiter chaque animal à son rythme, en respectant la construction de son immunité,
  • retour sur investissement optimal du vermifuge,
  • laisser des populations refuge de vers pour diminuer le risque d’apparition de résistances et conserver l’efficacité des traitements,
  • diminuer l’impact environnemental des antiparasitaires.

Plusieurs formulations de vermifuges existent, seules certaines sont adaptées pour les traitements individuels. Parlez-en avec votre vétérinaire.

Depuis quelques années, et notamment depuis sa conversion en bio qui l’encourage à limiter les traitements au strict nécessaire, Florent Enée applique cette stratégie : un traitement la première année, quelques semaines après la mise à l'herbe, et du cas par cas la deuxième année, voire chez les adultes. « Pour l'instant, on n'a pas de soucis, et c'est beaucoup plus intéressant de travailler ainsi, en se posant des questions, que de pratiquer des traitements à l'aveugle. »

Un équilibre complexe à estimer

L’éleveur garde l’esprit tranquille grâce au suivi parasitologique régulier de son vétérinaire, Jean‐ Philippe Allix : ce dernier fait une visite de l’élevage deux à trois fois par an, pour une batterie de tests spécifiques. « L'immunité, c'est un équilibre », décrit le praticien. Les observations sur le troupeau, les conditions et les pratiques de pâturage, les résultats des analyses, permettent d'évaluer si cet              « équilibre » est, ou risque d'être, rompu.

Cette évaluation peut être faite par un expert comme un vétérinaire connaissant bien le contexte, et facilitée par des outils numériques. Dans le cadre d'un récent programme de recherche sur le parasitisme, un simulateur a été mis au point par une équipe de vétérinaires‐chercheurs d'Oniris (école vétérinaire de Nantes).

Le logiciel calcule le risque de strongyloses gastro‐intestinales chez des bovins en pâture, selon certaines situations types, en fonction des conditions météorologiques, des conduites de pâturage (ordre de pâturage, fauche, complémentation...), de la classe des animaux considérés, des traitements réalisés... Il compare aussi différentes stratégies de traitement. Baptisé Parasit'sim, cet outil est disponible gratuitement sur le site de l’Idele. Des versions plus développées sont disponibles dans les GDS.

 

CEVA
Cette communication est gérée par la régie publicitaire du groupe NGPA. La rédaction de Web-agri n’a pas été consultée et n’a pas participé à sa réalisation.
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