« On avance vers l'ouverture de l'embargo russe sur la base d'une régionalisation. Ça ne concernerait pas toute l'Europe », a déclaré à l'AFP M. Le Foll à l'issue d'un entretien avec son homologue russe Alexandre Tkatchev. Moscou a interdit en février 2014 l'importation de porc européen sur son territoire, officiellement en raison de quelques cas de fièvre porcine africaine découverts chez des sangliers morts en Lituanie et en Pologne. L'Union européenne a porté plainte contre cet embargo devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
« Il est normal que la Russie s'inquiète de la fièvre porcine, qui est aux portes de la Biélorussie et de la Russie », a affirmé le ministre français, précisant dans un communiqué que sa visite « s'effectuait en concertation avec la Commission européenne quant aux objectifs poursuivis », la France jouant « un rôle de facilitateur dans la reprise des négociations ».
Le sujet n'avait pas été discuté avec la Russie depuis le début de l'année, le commissaire européen Phil Hogan ayant reconnu jeudi n'avoir reçu « aucune proposition » des autorités russes sur un allègement de l'embargo sur le porc. « Il y a une possibilité d'ouvrir des discussions avec la Russie. Elles doivent être structurées », a ajouté M. Le Foll, son entourage assurant qu'il « ne faut pas grand chose pour que l'embargo soit levé ».
Le ministre a évalué les pertes liées à cet embargo à 44 millions d'euros pour la filière porcine française, la hausse des exportations vers la Chine n'ayant pas suffi à compenser la fermeture du marché russe. En août, M. Le Foll estimait que l'embargo avait bloqué « 100.000 à 150.000 tonnes de porc supplémentaires sur le marché européen ».
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