Stéphane Le Foll réunit les professionnels de la filière porcine a deux reprises cette semaine, sur deux thématiques différentes : les promotions et la contractualisation. Mais pour le Sniv-Sncp et Coop de France, ce ne sont pas les priorités pour sortir la filière de la crise.
« Après les tables rondes des filières et les rencontres avec les acteurs du Marché du Porc Breton (Mpb), Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, de l’Agro-Alimentaire et de la Forêt, programme deux nouvelles réunions cette semaine : une première sur les promotions et une seconde sur la contractualisation. »
« Pour le Sniv-Sncp et Coop de France, si promotions et contractualisation sont des sujets très importants, ce ne sont pas, loin de là, les modalités qui permettront à la filière porcine de sortir, dans l’immédiat, d’une crise dont la dimension risque de s’amplifier dans les prochains jours, une fois passée la période de la rentrée. »
« Concernant les traditionnelles promotions de septembre sur les viandes porcines, elles ont déjà débuté dans toutes les enseignes de distribution sur la base de prix fixés depuis plusieurs semaines et de prospectus d’ores et déjà distribués dans les boîtes aux lettres : il n’apparaît donc pas utile de se réunir à ce stade pour constater une situation connue de tous. »
« S’agissant de la contractualisation, les conditions pour une mise en œuvre de l’amont jusqu’à l’aval ne sont pas réunies aujourd’hui (marché très dégradé, absence de visibilité pour les industriels sur les autres facteurs de la compétitivité, forte inquiétude de très nombreux acteurs…) : la réussite d’un tel dossier nécessite un travail de préparation indispensable qui, à ce jour, n’a pas été conduit. »
« Ainsi, de la même manière que le principe d’un prix fixé artificiellement ne peut tenir durablement face aux fondamentaux du marché, les entreprises ne peuvent se réunir, ni sur des promotions déjà programmées, ni sur de nouveaux modes de commercialisation, tant que les éléments d’équilibres économiques essentiels au bon fonctionnement du marché ne sont pas retrouvés. »
« Pour le Sniv-Sncp et Coop de France, s’attaquer à la crise passe par trois points incontournables. La généralisation de l’indication de l’origine des viandes identifiée clairement sur les produits transformés, de charcuterie et les plats préparés est une priorité. Les campagnes de communication à l’attention des consommateurs pourront ainsi plus efficacement viser une relance de la consommation des viandes françaises et permettre à ces derniers de faire le choix de la confiance à l’origine France.
Il faut « une mobilisation pour l’export, où il serait en particulier urgent d’engager la reprise des négociations avec la Fédération de Russie sur les échanges de gras et abats de porc (produits non soumis à l’embargo). Nos entreprises sont d’ores et déjà mobilisées pour répondre à ces marchés. »
Une réduction des distorsions des concurrences en matière sociale et fiscale, ainsi qu’en termes de normes (environnementales, sanitaires et administratives) doit être analysée sans délai. C’est à ces conditions que nous pourrons donner aux opérateurs de la filière (éleveurs, industriels …) la visibilité dont ils ont besoin pour gérer leurs entreprises.
Pour le Sniv-Sncp et Coop de France, il en va de la pérennité de toute notre filière. Le Sniv-Sncp et Coop de France seront présents aux réunions où ces points essentiels seront abordés et débattus.
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Pourquoi la proposition de budget de l’UE inquiète le monde agricole
Matériel, charges, prix... Dix agriculteurs parlent machinisme sans tabou