« Cette décision a été prise dans le but de préserver les intérêts des éleveurs et des filières », a affirmé Ceva dans un communiqué transmis à l'AFP, en relevant que cette procédure aurait retardé la vaccination. Or, a souligné le laboratoire, « débuter la vaccination le plus rapidement possible est essentiel ».
Si le référé introduit devant le tribunal administratif de Paris avait abouti à une annulation de l'appel d'offre, le gouvernement aurait dû en lancer un nouveau, entraînant un délai supplémentaire « de plusieurs mois » qui aurait repoussé la vaccination au-delà de la période critique de l'hiver, a expliqué Ceva à l'AFP.
Basé à Libourne (Gironde), le laboratoire Ceva Santé Animale avait été évincé mi-juillet au profit d'un concurrent allemand, Boehringer Ingelheim, qui fournira jusqu'à 80 millions de doses de vaccin pour les canards mulards (élevés pour le foie gras) et de Barbarie. Ceva s'était dit « particulièrement surpris par la décision de l'administration française » et avait introduit le lendemain une procédure en référé devant le tribunal administratif de Paris.
Un nouvel appel d'offre du ministère de l'agriculture devrait être lancé dans les prochains mois, selon le laboratoire, toujours pour vacciner les canards contre l'influenza aviaire. Celle-ci a conduit à l'abattage de dizaines de millions de volailles en France ces dernières années.
« L'entreprise reste mobilisée et continuera la production, cet été, de ses vaccins contre la grippe aviaire destinés aux canards sur son site de Libourne. Plus de 10 millions de doses ont d'ores et déjà été produites et sont disponibles », a indiqué Ceva dans son communiqué. « Nous continuons d'échanger avec les pouvoirs publics sur les prochaines étapes du plan de vaccination afin de contribuer à la mise en oeuvre de solutions pérennes », a ajouté Ceva.
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