Après une inflexion en 2021, les prix des terres sont repartis en légère hausse en 2022. Dans les zones d’élevage bovin, la FNSafer a constaté un prix moyen de cession de 4 650 €/ha pour les terres libres, en progression de 1,7 % par rapport à l’année précédente. La hausse est plus marquée pour les terres et prés loués (+ 3,3 %), qui se sont vendus en moyenne à 3 810 €/ha.
Ces prix moyens restent très nettement inférieurs à ceux constatés en moyenne dans les zones de grandes cultures, respectivement de 7 390 €/ha pour les terres libres, et 6 500 €/ha.
Toutes zones et tous secteurs confondus, le marché foncier agricole a été « très dynamique en 2022 », selon Emmanuel Hyest, le président de la FNSafer, avec des prix en hausse de 3,2 %.
Pression des montages sociétaires et des prix plus élevés en zone céréalière
Bien que plus faibles que la moyenne, les prix des terres – libres ou occupés – des zones d’élevages sont tirés vers le haut par deux facteurs. D’abord la pression des zones céréalières, aux prix plus élevés que le représentant de l’organisme de régulation du foncier illustre dans deux régions limitrophes. C’est, selon lui, en région Normandie que la pression « sociétaire » sur le marché foncier est l’une des plus fortes. « Cela engendre une forte pression sur les terres d’élevage de la région, tirée aussi par la hausse des prix dans les zones céréalières », a-t-il expliqué.
En découlent des écarts de prix importants entre la Normandie, mêlant zones d’élevage et zones céréalières, et la Bretagne, terre d’élevage. Alors qu’ils oscillent entre 4 850 €/ha à 5 270 €/ha en Bretagne, les prix moyens en Normandie sont compris entre 7 260 dans l’Orne et plus de 10 000 € en Seine-Maritime.
Ailleurs en France métropolitaine, c’est dans les zones d’élevage du Massif Central et de Bourgogne Franche-Comté que le prix des terres reste le moins élevé : 2 640 €/ha dans la Creuse, 2 510 €/ha en Haute-Saône, 2 400 €/ha dans le Jura.
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