Les activités liées à l'alimentation animale d'Axéréal pèsent 234 millions d'euros de chiffre d'affaires et seront rachetées par Sanders, la filiale d'Avril dédiée aux aliments pour animaux d'élevage, a-t-on indiqué à Axéréal.
Sanders, leader de la nutrition animale et filiale d'Avril, produit 3,4 millions de tonnes d'aliments dans 28 usines à destination de 26 000 clients.
« Ce projet s'inscrit pleinement dans notre dynamique de croissance. Il consolide nos positions sur le marché des produits et services pour l'agriculture, et place plus que jamais Avril au carrefour des activités animales et végétales » a déclaré le directeur général d'Avril, Jean-Philippe Puig, cité dans le communiqué.
Présidé par le cultivateur Arnaud Rousseau, qui vient de prendre la tête du syndicat agricole majoritaire FNSEA, le groupe Avril a vu bondir son bénéfice net de 45 % en 2022, année de « performance record » portée notamment par la hausse des prix des matières premières agricoles, avec un chiffre d'affaires de 9 milliards d'euros.
Le groupe, connu du grand public notamment pour ses marques Lesieur et Puget, mais aussi actif dans les agrocarburants (Saipol) et l'alimentation des animaux d'élevage (Sanders), avait envisagé il y a deux semaines des perspectives 2023 « un peu moins bonnes » qu'en 2022 mais annoncé qu'il poursuivrait sa « dynamique de croissance » avec plusieurs rachats d'entreprises envisagés.
Le rachat des activités alimentation animale d'Axéréal est « une étape importante pour Sanders », selon son directeur général Philippe Manry: « Chez Sanders, nous croyons en l'avenir de l'élevage français. Nous sommes convaincus qu'il passera par une répartition plus juste de la valeur et aussi, par sa décarbonation pour répondre aux défis actuels du climat et de la souveraineté ».
De son côté, le président d'Axéréal Jean-François Loiseau estime que cette opération permettra de « maintenir et renforcer » cette activité de nutrition animale en l'adossant à un géant du secteur.
Avec ce projet, Avril et Axéréal « entendent contribuer à préserver des filières animales durables dans les territoires et répondre à l'enjeu-clé pour l'avenir de l'élevage français », selon leur communiqué commun.
« Nos vaches produisent en moyenne 16 200 kg de lait »
Les refus de dossiers de financement se multiplient dans les concessions agricoles
Viande bovine : + 8 % en rayon, contre + 34 % payés aux producteurs
Économie, travail, environnement : « S’installer en lait 100 % herbe, mon triplé gagnant »
« Je ne m’attendais pas à ce que mes vaches puissent faire du vêlage 2 ans »
Les systèmes robot de traite redeviennent plus compétitifs que les salles de traite
L’huile de palme est à manier avec précaution
L'UE promet de mieux contrôler ses importations agricoles
Viande bovine : des prix au plus haut, mais qui pour élever les vaches demain ?
« Je vends mes broutards 20 à 25 centimes plus chers grâce aux marchés aux bestiaux »