« Les éleveurs en appellent aux pouvoirs publics afin de considérer les achats de poules à destination des particuliers comme des achats "de première nécessité" au même titre que la vente de plants potagers qui a récemment été autorisée », demande dans un communiqué le Comité National d'Action et de Défense des Aviculteurs (Cnada), évoquant des contacts directs avec le gouvernement.
« Un drame (est) à venir : l'abattage de près de 700 000 poulettes prêtes à pondre et de 880 000 volailles - poulets et pintades - pour les éleveurs dédiés aux circuits courts, d'ici à fin avril », ajoute-il, estimant que le préjudice dans la filière pourrait atteindre 5 millions d'euros.
Ces inquiétudes concernent l'élevage de volailles destinées à être vendues vivantes aux particuliers, notamment dans l'idée d'en tirer des œufs. Ces ventes sont soit faites sur les marchés, dont la plupart sont actuellement fermés, soit dans des animaleries qui ne peuvent vendre que des produits de « première nécessité ».
« La demande en œufs explose en grande surface (+ 30 %) et nous pouvons participer à satisfaire cette forte demande », ajoute Patrick Mille, président du Cnada alors que l'autoproduction d'œufs en France représente 4 % de la consommation.
« Il est impératif de rouvrir les marchés pour les volailles vivantes, les foires et encourager aussi la vente des poules dans les animaleries, tout en respectant évidemment les règles de biosécurité et de gestes barrières imposés par l'État », insiste le Cnada.
« Les volailles sont désormais en surnombre dans les élevages et trop âgées », détaille-t-il. Le ministre de l'agriculture, Didier Guillaume, a, de fait, appelé voici quelques jours maires et préfets à favoriser la réouverture de l'ensemble des marchés alimentaires.
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