Le projet de décret pour imposer l’étiquetage de l’origine des viandes dans les plats n’est pas encore sorti qu’il est déjà contesté par Jeunes agriculteurs. En attendant, le syndicat est allé vérifier l’origine des produits sur plusieurs stands du Salon de l’agriculture, dont celui de l’enseigne Lidl.
U n décret pour imposer aux transformateurs et distributeurs l’indication de l’origine de la viande et du lait en tant qu’ingrédients dans les produits transformés devrait être publié dans les prochaines semaines. Mais le projet de texte est déjà critiqué par Jeunes agriculteurs.
Le texte concernera le lait et la matière première laitière, de même que les viandes utilisées comme ingrédients dans les « denrées alimentaires préemballées ». Un arrêté viendra fixer « les pourcentages en poids des ingrédients en dessous desquels l’étiquetage de l’origine de ces ingrédients ne sera pas obligatoire. Le décret indique déjà que ces pourcentages ne pourront être supérieurs à 50 %, ce que dénonce Jeunes agriculteurs. « Les entreprises s’arrangeront toujours pour mettre une proportion juste inférieure au pourcentage imposé pour ne pas être obligées de mentionner l’origine », a réagi sur le salon David Louzaouen, secrétaire général des JA du Finistère.
Les produits transformés soumis au texte devront mentionner pour le lait, l’origine de la collecte, du conditionnement de la transformation. Pour la viande, la mention de l’origine de la naissance, de l’engraissement et de l’abattage sera obligatoire. Mais JA dénonce aussi une trop grande souplesse du texte : lorsque la viande ou le lait auront parcouru plusieurs pays hors France, seule la mention « UE » sera obligatoire, et non le pays précis. De même que les produits provenant hors d'Europe, seront estampillés « hors UE », sans mentionner le pays précis de naissance ou de collecte.
En attendant la publication du décret, les jeunes agriculteurs veulent continuer à mettre la pression aux distributeurs et transformateurs, en poursuivant leurs actions « viande de nulle part » et « lait de nulle part ». Au Salon de l’agriculture, une quarantaine de Jeunes agriculteurs de Bretagne sont allés vérifier l’origine des produits sur plusieurs stands, dont celui de Lidl qui, au milieu des vaches du hall 1, a focalisé sa communication sur le « Made in France ». Un marketing qui a le don d’exaspérer le syndicat. « Lidl martèle sur l’origine France de ses produits alors qu’un quart de la viande vendue par l’enseigne est française. » Lidl France assure faire des efforts en la matière et affiche un objectif de 50 % de viande française dans ses rayons d’ici fin 2016. Lors de vifs échanges entre JA et un représentant de l’enseigne, ce dernier s’est montré agacé d’être la cible du syndicat. « Pourquoi vous vous focalisez sur notre enseigne alors qu’elle ne représente que 5 % de parts de marché ? »
Jeunes agriculteurs de Bretagne comptait bien mener d’autres opérations de vérification dans d’autres stands, comme celui d’Auchan, ou des restaurants du parc des expositions de la porte de Versailles.
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Biométhane ou électrique, les alternatives au GNR à l’épreuve du terrain
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026