« On est soulagés sur le montant de l'enveloppe, qui correspond à notre demande mais ne concerne que l'amont de la production (accouveurs, éleveurs et gaveurs). Maintenant, on attend un deuxième plan d'aides pour l'aval de la filière (abattoirs, transformation et commercialisation), a déclaré à l'AFP Dominique Graciet, président de la Chambre d'agriculture de la région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes.
Selon M. Graciet, président de Delpeyrat et acteur important de la filière palmipèdes, ce premier engagement financier annoncé par le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, « ne couvre que le manque à gagner du vide sanitaire ». Pour Christophe Barrailh, président du CIFOG (Comité interprofessionnel du Foie gras), « aucun modèle ne peut résister à la perte d'un tiers du chiffre d'affaires » de l'ensemble d'une filière, même si « nous sommes satisfaits d'avoir obtenu réponse au caractère d'urgence ». Cet administrateur du groupe coopératif Euralis attend lui aussi un second plan de soutien à « l'aval de la filière ». « Le chantier n'est pas terminé », a-t-il prévenu. Christophe Barrailh s'est par ailleurs félicité d'avoir désormais « une vision précise du calendrier après le vide sanitaire » et « une reprise (de la production) dès le 9 mai pour les canetons d'un jour ». « C'est un équilibre subtil à trouver entre le vide sanitaire nécessaire pour éradiquer le virus et il était important de caler cette date au plus tôt pour permettre aux professionnels d'avoir de la visibilité », a-t-il dit.
Pour le Modef, qui participait au rendez-vous mardi matin avec le ministre aux côtés des responsables du Cifog et de la Chambre d'agriculture, il s'agira « d'être vigilants ». « Ce qui compte pour nous c'est que tous les producteurs retrouvent leurs billes. S'il manque de l'argent, on sera mobilisés pour aller en redemander », a indiqué à l'AFP Christophe Mesplède, président du Mouvement de défense des exploitants familiaux dans les Landes. Christophe Mesplède souhaite aussi que les sommes soient distribuées au travers de « déclarations de pertes individuelles validées par un organisme agréé » et non « par un organisme tiers du type Chambre d'agriculture ou interprofession ». « On a toujours défendu l'idée qu'un arrêt de la production n'était pas nécessaire pour gérer cette crise qui permet aux grands groupes d'écouler leurs stocks. Il y a un problème réel avec ce virus mais il y avait différentes manières de gérer », a-t-il affirmé.
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