Derrière le député du Puy-de-Dôme André Chassaigne (GDR), 46 parlementaires dont de nombreux élus de territoires de montagne ont lancé un appel, le 17 février, pour « une politique agricole commune juste, au service des productions durables et de nos territoires de montagne ».
Entre les aléas climatiques et la crise sanitaire, ces territoires sont confrontés à des difficultés accrues. Parallèlement, l’activité agricole et notamment l’élevage, très présent en zone de montagne, fait face depuis plusieurs années à une conjoncture économique difficile. « Dans des filières comme l’élevage bovin ou ovin, laitier comme allaitant, ce sont déjà plus de 2 000 exploitations qui ferment leurs portes, chaque année, dans le plus grand silence », déplorent les parlementaires dans leur appel.
« Plusieurs dizaines de milliers d’emplois agricoles sont menacés dans les cinq prochaines années sur nos territoires de montagne. Avec eux, ce sont des activités et services essentiels à une ruralité vivante qui sont voués à disparaître », rappellent les signataires, qui évoquent notamment l’importance de l’activité agricole pour la biodiversité et le dynamisme économique des zones de massif.
La Pac, outil pour « préserver un modèle à haute valeur environnementale »
Dans le cadre de la future Pac et de la négociation en cours sur le plan stratégique national, les parlementaires avancent trois propositions pour préserver l’activité agricole de montagne. Première exigence, celle de maintenir aux éleveurs « au moins à leur niveau actuel, les aides couplées du premier pilier de la Pac dont dépend entièrement la survie de leurs exploitations », qui représentent 80 % du revenu des éleveurs bovins de race à viande.
Deuxième demande, maintenir la compensation, à un juste niveau, des surcoûts liés aux handicaps naturels des territoires, « à travers une ICHN forte, centrée sur l’élevage », indiquent les parlementaires.
Enfin, « nous voulons que la Pac rémunère l’ensemble des services environnementaux rendus par nos exploitations familiales et herbagères », insistent les élus.
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