Le projet pilote Camélia, porté par Engie Green et l’Inrae, vise à associer production d’énergie et pâturage des bovins grâce à des haies photovoltaïques. Des panneaux solaires bifaciaux seront ainsi installés de façon verticale très prochainement. Seront étudiés les effets sur les prairies, le troupeau et la production d’énergie.

Les projets d’agrivoltaïsme sont en plein développement en France. Ils permettent d’allier production d’énergies renouvelables via des panneaux photovoltaïques et production agricole, en assurant également une protection des cultures contre les aléas climatiques (grêle, orage, chaleur...). Actuellement, ces projets sont surtout adaptés aux cultures maraîchères, fruitières et à la vigne.
[CP] ??? Développer les synergies entre production #agricole et production électrique, c’est maintenant !
— ENGIE Green (@ENGIEGreen) January 19, 2022
ENGIE Green lance avec @INRAE_France la construction du démonstrateur #agrivoltaïque CAMELIA.
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Engie Green, en partenariat avec l’Inrae, vient d’annoncer le lancement d’un projet pilote baptisé Camélia, qui sera lui dédié à l’élevage de bovins et au pâturage.
Concrètement, des haies photovoltaïques seront installées sur une surface agricole pâturée de 0,9 ha à Laqueuille dans le Puy-de-Dôme, au sein de l’Unité expérimentale Herbipôle de l’Inrae et sous la responsabilité scientifique de l’Unité Mixte de Recherche Ecosystème Prairial (UREP).
En quoi ce projet est-il différent des autres ? Ce sont des panneaux solaires bifaciaux installés de façon verticale, avec une empreinte au sol qui sera limitée. Le principe visé est d’avoir un système d’ancrage « simple, modulable et réversible » qui permette le passage d’engins agricoles et le pâturage de bovins, tout en garantissant la production d’énergie.

Le projet Camelia « vise à étudier le service rendu par l’installation de panneaux solaires bifaciaux verticaux sur un pâturage tout en analysant les impacts sur la production électrique », indiquent les deux partenaires qui ont identifié quatre grands objectifs :
- mesurer les effets agronomiques de l’installation : microclimat aérien (lumière, vent, humidité…) et souterrain (température, humidité du sol…), la croissance, la production de biomasse et la qualité de la ressource fourragère, la fertilité et les stocks de carbone du sol,
- étudier le comportement des bovins et la compatibilité des structures verticales avec l’utilisation d’engins agricoles,
- évaluer les effets sur la biodiversité,
- modéliser la production énergétique de ce type de technologie solaire.
Engie a investi 1 million d’euros dans ce projet dont la construction débutera cet hiver.
La mise en service et l’injection des premiers KWH sur le réseau est prévue au printemps 2022. L’expérimentation devrait durer 5 ans. Un sujet à suivre !

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