En été, de l'herbe de qualité et du stock sur pied

En été, comment continuer à produire de la viande à l'herbe ? Pour des broutards ou des vaches allaitantes, quel type de flore doit-on mettre à disposition des animaux ? Et comment faire face à un déficit de pousse de l'herbe ? Il faut avoir plusieurs techniques en tête :

En production allaitante, faire du stock sur pied

La pratique du stock sur pied est régulièrement rencontrée sur les exploitations laitières et allaitantes. Cela permet de valoriser les surplus de printemps pour assurer le besoin d’animaux à l’entretien. De cette manière, à la veille de l’été, il faut disposer de deux à trois mois d’avance pour couvrir le besoin estival.

À défaut de produire, le coût de production est maîtrisé. En élevage laitier, cela est impossible de réaliser de tels stocks sans compromettre la qualité. Par contre, des stocks feuillus plus limités peuvent permettre de gagner de quelques jours à deux semaines de pâturage pour les laitiers.

De l'herbe de qualité pour les broutards

La production de broutards exige de l’herbe de qualité sur des périodes plus courtes. La période d’allaitement en bovin peut être raccourcie à trois mois. Ensuite, de la même manière qu’en production de lait, on peut choisir de réaliser un maximum de la lactation sur la période printanière et conserver des animaux avec des besoins moindres en dehors de cette période. Ainsi, les vaches taries peuvent consommer de l’herbe de qualité moindre sur les périodes estivales et hivernales.

Pour produire de la viande en contre saison, à moins de disposer d’une courbe de production d’herbe similaire à l’Irlande, la part de pâturage dans la ration sera moindre et par conséquent le coût de production plus élevé. Il revient ensuite à l’éleveur de décider du compromis le plus rentable entre coût de production et prix de vente de la viande.

Un mélange estival pour l'alourdissement des broutards

L’utilisation de mélange d’été peut permettre de maintenir les performances de croissance des broutards une fois sevrés. Les surfaces engagées dépendent de la durée de finition prévue et de la taille du lot d’animaux à nourrir.

Dans tous les cas, ces surfaces estivales arrivent en complément des surfaces de mélanges permanents, type prairie permanente et graminée-TB. Une bonne valorisation des surfaces printanières permettra qu’un minimum d’animaux soit à nourrir sur des mélanges estivaux.