La consommation et la production mondiale seraient stables par rapport à 2008. Voici les principales tendances des marchés mondiaux de viande bovine selon l’Ofival (1).
 Des coûts de production deux fois supérieurs aux Etats Unis et en Europe qu'en Argentine (© Terre-net Média) |
La production européenne augmenterait légèrement du fait d’une progression du nombre de mâles de 1 à 2 ans et de la poursuite de la mise à la réforme de vaches laitières après la baisse du prix du lait. En Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada), la production de viande devrait légèrement diminuer en raison de la réduction des effectifs dès 2008.
En Amérique du sud, il faut s’attendre à deux cas de figure. La production argentine diminuerait, conséquence d’une décapitalisation due à un retournement des pâtures au profit des cultures (soja, maïs). Par ailleurs, les mesures limitant les exportations rendraient aussi moins attractifs les animaux disponibles.
Au Mexique et au Brésil, la production serait en revanche cette année tirée par une hausse de la demande sur le marché international.
Enfin, en Océanie (Australie et Nouvelle-Zélande), la recapitalisation attendue pourrait se traduire par un recul de la production de viande bovine.
Les échanges commerciaux
Les exportations mondiales de viande bovine devraient légèrement croître en 2009, à la faveur d’une augmentation des ventes argentines et américaines. L’assouplissement des positions de l’Union européenne favoriseraient les ventes brésiliennes.
La croissance de la demande mondiale pourrait venir de la Russie, de l’Union européenne avec la reprise des importations en provenance du Brésil. En revanche, les besoins du Canada, des Etats-Unis et du Mexique pourraient être en léger recul.
La moindre présence de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande sur le marché asiatique offrirait des opportunités aux Etats-Unis.
En 2008, le commerce international de viande bovine a globalement été orienté à la baisse. L’ordre de grandeur serait de 5 %. Plus que la crise économique et financière qui n’est réellement apparue qu’au quatrième trimestre, la hausse du prix des viandes en 2008 et une stabilisation de la production mondiale pourraient en être la cause.
La production et les abattages en 2008L’an dernier, les prix à la tonne équivalent carcasse de gros bovins viande ont été en moyenne deux fois plus élevés aux Etats-Unis et dans l’Union qu’en Argentine. La production de viande bovine, estimée à 65,1 millions de tonnes équivalent carcasse, se serait repliée en 2008 de 2% d’après la Fao et stable d’après l’Usda (services statistiques des Etats-Unis) par rapport à 2007. Les volumes produits ont reculé au Canada, au Brésil, en Argentine, en Russie, dans l’Union européenne et en Australie, mais elle a progressé aux Etats-Unis, au Mexique, en Chine et en Inde. Deux causes peuvent expliquer le recul l’année dernière de la production dans de nombreux pays. D’une part, l’augmentation du prix des produits laitiers (poudre de lait et beurre) sur le marché mondial en 2007 a conduit à une rétention des vaches destinées à la réforme dans les élevages. D’autre part, la hausse du prix des matières premières entrant dans la composition des aliments du bétail (soja, maïs) a favorisé la sortie d’animaux plus jeunes des unités d’engraissement. Par ailleurs, du fait de la hausse du prix des céréales en 2007 sur le marché mondial, la mise en culture de certaines terres jusqu’alors destinées aux bovins a pu avoir pour conséquence une décapitalisation des effectifs cette année là. |
| Cet article s'inscrit dans la continuité de celui portant sur la conjoncture de la production de bovins viande en 2008 publié le 6 janvier 2009 intitulé « Moins de lait, plus de réformes et hausse d’abattages» |
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