« Le modèle agricole breton et l'inertie de l'Etat favorisent leur prolifération » indique l'article.
« Malgré le chaud soleil des premiers jours de septembre, il n'y a personne sur la plage de la Grandville à Hillion (Côtes-d'Armor) » écrit d'entrée de jeu Eliane Patriarca dans son article paru sur Libération. « L'odeur fétide qui monte jusqu'à la route est à vrai dire aussi repoussante que le magma verdâtre et gluant qui cache le sable. » Elle explique qu'après le littoral nord de la Bretagne, le sud de la Bretagne et la Normandie sont également touchés par les algues.
Et de montrer du doigt « le modèle intensif d'agriculture développé en Bretagne. En bref, il y a trop de porcs, bovins et volailles par rapport à la surface des exploitations, donc trop de déjections animales qui, épandues sur les champs, farcissent la terre, les rivières et les eaux de ruissellement d'azote sous forme de nitrates. Selon l'Ifremer, la concentration en d'azote a doublé en vingt ans dans les principales rivières de Bretagne. Or ce sel nutritif est très apprécié de l'algue verte, dont la croissance peut atteindre 20 % en un jour, explique Patrick Dion. »
Avant de parler des actions des écologistes, la journaliste explique témoignages à l'appui « pourquoi depuis trente ans en est-on encore là si le coupable est clairement identifié ». Elle cite par exemple Thierry Thomas, producteur de porcs à Plouisy près de Guingamp, et membre de la Confédération paysanne, pour qui la priorité c'est « la désintensification des exploitations ».
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