La mention obligatoire par les restaurants et cantines de l'origine des viandes de porc, de volaille et d'ovins, entrée en vigueur mardi, « prendra forcément encore un peu de temps », a estimé mardi le ministre de l'agriculture Julien Denormandie.
« Depuis ce matin, il y a une obligation d'affichage de l'origine de toutes les viandes dans les cantines scolaires, les restaurants (...) ça prendra forcément encore un peu de temps pour que ce soit mis en place partout », a déclaré le ministre à la presse, depuis le Salon de l'agriculture. « Mais nous allons suivre cette mise en œuvre de près », a-t-il ajouté.
A partir d’aujourd’hui, l’origine des viandes doit être indiquée à la cantine de nos enfants ou encore dans les restaurants.
— Julien Denormandie (@J_Denormandie) March 1, 2022
Plus de transparence dans notre alimentation, plus de reconnaissance pour le travail de nos éleveurs. pic.twitter.com/5Yk09VG4zA
Vingt ans après l'étiquetage imposé pour le bœuf, hérité de la crise de la vache folle, un décret publié fin janvier étend à l'ensemble des viandes l'obligation de mentionner le pays d'élevage et d'abattage. Cet impératif concerne les viandes achetées crues (fraîches ou surgelées) et cuisinées par les restaurateurs, mais ne s'applique pas aux viandes déjà préparées.
Comme anticipé par le ministre, l'origine de ces produits n'apparaissait pas encore sur les ardoises des bistrots du 15e arrondissement de Paris mardi matin, non loin du Salon de l'agriculture, a constaté une journaliste de l'AFP. La plupart des professionnels de la restauration interrogés n'étaient d'ailleurs pas au courant de l'existence de ce décret.
Au-delà des restaurants et des établissements scolaires, l'obligation concerne les cantines d'entreprises, d'hôpitaux ou Ehpad, pour une durée expérimentale fixée à deux ans. Elle vise à réorienter, sous la pression des consommateurs, les choix d'approvisionnement des restaurateurs et collectivités, enclins à privilégier les prix les plus bas.
« Songez que dans un pays qui est une terre d'excellence d'élevage, dans les cantines scolaires, il y a plus de 50 % de la viande qui est importée », a regretté Julien Denormandie. « Je suis persuadé que si demain vous regardez le menu qui est servi à vos enfants et que vous voyez écrit "Blanc de poulet: origine Brésil", vous n'aurez pas la même réaction vis-à-vis des acheteurs », a poursuivi le ministre.
Les professionnels de l'élevage demandaient de longue date cette obligation d'affichage dans l'espoir qu'elle favorise l'origine France. Ils plaident désormais pour qu'elle soit étendue aux viandes déjà transformées, comme le jambon ou les nuggets.
??Depuis le #SIA2022, il y a des rendez vous matinaux qu’on ne peut manquer : la traite.
— Julien Denormandie (@J_Denormandie) March 1, 2022
L’occasion d’échanger avec nos éleveurs et sur la passion qui les anime. pic.twitter.com/6KNzsDeeJc
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