Si la filière laitière a souffert du confinement qui a totalement bouleversé les débouchés et les canaux de distribution, les exportations sont malgré tout restées assez stables pendant le confinement, contrairement aux importations qui ont fortement reculé, indique l'Institut de l'élevage.
La crise sanitaire et le confinement sont venus bouleverser la dynamique du premier trimestre : après une hausse de 1,3 % de la collecte, cette dernière a connu un repli de 1 %, et surtout, la modification de la demande des consommateurs a imposé de nouvelles contraintes à l’aval, rappellent les dernières Tendances de l’Idele, parues en septembre.
Ainsi, les fabrications de laits liquides conditionnés ont progressé au premier semestre de + 3,4 % par rapport à 2019, dépassant les 1,6 milliard de litres, avec une progression de + 8 % au deuxième trimestre. Les ultra-frais ont connu une croissance de + 5 %/2019 au 2ème trimestre. A l’inverse, les fabrications de fromages ont été en repli sur l’ensemble du semestre (- 1 % /2019), le 2nd trimestre enregistrant un repli de - 3,6 %/2019 inversant complètement la tendance haussière connue sur le 1er trimestre (+ 1,1 %/2019).
Des volumes importants en grande distribution
La cause de ces changements de tendances n’est pas un mystère : comme pour la plupart des produits de base, les produits laitiers ont été pris d’assaut dans la grande distribution au cours du confinement, particulièrement dans les premières semaines, où les Français ont réalisé des stocks de précaution. Ainsi, sur la période allant du 23 mars au 19 avril, les ventes ont bondi de plus de 26 % en volume par rapport à l’année précédente, avec une forte demande sur les crèmes longues conservation (+ 49 %), les matières grasses (+ 39 %) et les laits liquides (+ 35 %).
Les fromages ont également été plébiscités, à l’exception des AOP privés de leurs principaux débouchés (restauration hors domicile, magasins spécialisés, rayons à la coupe fermés pendant le confinement) : + 25 % de ventes en plus entre le 23 mars et le 19 avril, par rapport à l’année précédente, avec une dynamique plus forte pour les pâtes pressées cuites (+ 32 %).
Au premier semestre, les ventes de produits laitiers ont ainsi dépassé les 16,6 milliards d’euros en grande distribution, soit + 5,3 % en valeur d’une année sur l’autre, précise l’Idele, une dynamique tirée par la hausse des prix mais aussi par celle des volumes.
L’excédent commercial s’accroît sur le 1er semestre
Au premier semestre 2020, les exports français de produits laitiers ont connu une croissance de 2 %, avec 76 millions d’euros de plus qu’en 2019, pour une valeur supérieure à 3,6 milliards d’euros. Les ingrédients secs ont constitué le moteur de la croissance : 736 M€ au total soit 118 M€ de plus par rapport à 2019 (dont + 36 % pour la poudre maigre, à 344 M€ et + 27 % pour les caséines, à 130 M€). Une progression qui s’explique essentiellement par une valeur plus élevée.
Les importations ont, en revanche, diminué de - 9 % (moins de 1,9 milliard d’euros au premier semestre), s’expliquant notamment pas les baisses d’activité en restauration hors domicile et dans certaines industries. Ce sont surtout les importations de beurre et crème qui ont été touchées (- 13 % et - 20 % en volume). Ce repli améliore le solde commercial en produits laitiers : + 1,7 milliard d’euros sur le premier semestre, soit + 18 % par rapport à 2019.
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