
Dans la lettre de veille et d'analyse de l'économie de l'élevage en Chine de mars 2013, l’Institut de l’élevage fait le point sur l’actualité de différentes filières agricoles. Un article est consacré aux importations de produits laitiers. Nous restituons ci-dessous l’intégralité de son contenu.
![]() Les importations chinoises ont progressé et cette hausse a concerné toutes les catégories de produits laitiers. (© Terre-net Média) |
La progression de la production de produits liquides aurait été de plus de 8 %, à 21,5 millions de tonnes. La production de produits laitiers secs aurait été de 4 millions de tonnes en 2012, en hausse de 8 % d’une année sur l’autre, d’après les données officielles. Au sein de ceux-ci, les poudres de lait représenteraient un tiers de la production, soit environ 1,4 million de tonnes (à 95 % des poudres grasses).
Mais ces productions n’ont pas suffi à satisfaire, en quantité comme en qualité, les consommateurs chinois aisés préférant les produits importés. Une nouvelle fois, les importations chinoises ont progressé et cette hausse a concerné toutes les catégories de produits laitiers.
La Nouvelle-Zélande, principal fournisseur
Les importations de poudres ont connu un bond en 2012, dépassant les 570.000 tonnes (+ 27 %/2011). Les achats de poudres grasses se sont élevés à 405.000 tonnes, en progression de 27 %. Les poudres maigres ont enregistré une hausse de 29 %, portant les importations à 168.000 tonnes. Pour ces deux types de poudres, la Nouvelle-Zélande est restée le fournisseur principal et a même augmenté ses parts de marché à 96 % pour la poudre grasse et 63 % pour la poudre maigre, malgré une hausse des exportations européennes.
L’évolution des achats de poudre de lactosérum a été plus modeste (+ 10 %). L’Union européenne a accru sa part de marché à 43 %, juste derrière les États-Unis (46 %). Les autres fournisseurs (Argentine, Australie, Uruguay, Nouvelle-Zélande) n’ont représenté que 10 % des achats chinois.
Les importations de fromages sont limitées (près de 39.000 tonnes) mais en forte hausse (+ 36 %). Il s’agit de fromages frais, de fromages râpés ou en poudre et de fromages destinés à la transformation. La Nouvelle-Zélande détient 50 % de parts de marché sur ces produits. La progression est identique en ce qui concerne le beurre, avec 48.000 tonnes, la Nouvelle-Zélande fournissant près de 90 % des volumes.
La Chine diversifie la gamme des produits qu’elle importe. Derniers en date, les laits liquides conditionnés dont les importations ont explosé depuis 2011. Les classes supérieures chinoises commencent à se tourner vers ces produits, dont le prix est bien plus élevé que le lait reconstitué à partir de lait en poudre importé (le lait liquide arrive à la frontière chinoise à 1 US$/kg), mais qui semblent être synonymes de sécurité renforcée. Les volumes ont été multipliés par neuf en l’espace de trois ans, passant de 9.000 tonnes en 2010 à 80.000 tonnes en 2012. Il s’agit de lait Uht demi-écrémé ou entier.
Au total, la Chine aura importé pour 4,5 milliards de dollars de produits laitiers en 2012, en hausse de 23 % par rapport à 2011. Mais ces produits ne représentent que 4 % des importations agricoles et agroalimentaires chinoises en valeur. Les achats se composent principalement de poudres grasses (30 %), de préparations pour nourrissons (23 %), de poudre de lactosérum (16 %), de poudre maigre (12 %).
La progression en volume aura été de 25 %. Estimées à 6,9 millions de tonnes en équivalent lait, les importations auraient, en 2012, couvert 17 % de la consommation nationale contre 5 % en 2007.
Ruée sur les poudres de lait infantile
La méfiance des consommateurs chinois envers les fabrications nationales a tiré les importations de préparations pour nourrissons. Elles ont dépassé les 90.000 tonnes en 2012, soit une hausse de 17 % d’une année sur l’autre. Ces achats pèsent pour 1 milliard de dollars dans la balance commerciale chinoise.
Afin de faciliter les importations, la Chine vient de décider de baisser les droits de douanes sur les préparations pour nourrissons (code HS 19011000) de 15 % à 5 % et sur les poudres de lait infantiles spéciales (code HS 21069090) de 20 % à 5 %. Mais ces mesures pourraient ne pas suffire à satisfaire les parents chinois qui cherchent par tous les moyens à se procurer de l’alimentation pour nourrissons.
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