Le nouveau « plan loup » 2024-2029, présenté lundi matin par le gouvernement aux membres du Groupe national loup (GNL) est « inacceptable » aux yeux des associations de protection de la nature, qui ont annoncé leur retrait « définitif » de cette instance consultative.
« Nous avons annoncé notre retrait définitif du Groupe national loup », a indiqué à l'AFP Jean-David Abel, représentant de France Nature Environnement (FNE), à l'issue d'une rencontre tenue à huis clos qui a également suscité des frustrations chez les éleveurs.
Le nouveau « plan loup » ambitionne d'« installer un nouvel équilibre », l'exécutif estimant que l'animal « n'est plus en danger d'extinction, mais qu'(...)il y a un danger réel de disparition du pastoralisme », selon une source gouvernementale.
« On a commenté le plan axe par axe et à la fin, on a dit pourquoi c'était inacceptable et on est parti », a ajouté M. Abel, s'exprimant au nom de six associations de défense de l'environnement : la FNE, Ferus, Humanité et diversité, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), l'Association de protection des animaux sauvages (Aspas) et le Fonds mondial pour la nature (WWF). Outre ces associations, le GNL rassemble des représentants du monde agricole, des élus, des chasseurs et louvetiers ainsi que les administrations concernées.
« Leur départ est regrettable. La porte reste ouverte et les contacts se poursuivront. Le processus de consultation va se poursuivre », a réagi la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, en charge de la préparation du plan loup, sollicitée par l'AFP.
M. Abel dénonce un « choix politique » fait par les ministères de « mettre le paquet dans un plan de communication vers les acteurs pastoraux ». A l'inverse, aucune des 41 propositions émises au printemps par les défenseurs du loup n'a été retenue, déplore-t-il.
« Cette instance consultative n'a plus aucun sens. Ce n'est pas nouveau que l'Etat écoute la FNSEA, la FNO, les chambres d'agriculture, mais à ce niveau-là de déséquilibre, on s'est dit "on sert à rien" donc il faut que l'Etat assume ça », a-t-il conclu.
« L'Etat essaie de ménager la chèvre et le chou et il ne fait que des mécontents », a déclaré de son côté à l'AFP Claude Font, secrétaire général de la Fédération nationale ovine (FNO) en charge du dossier prédation. « On s'attendait à quelque chose de plus ambitieux en faveur de l'élevage », a-t-il souligné, estimant que « la seule avancée porte sur les protocoles de tirs ». De son côté, la Confédération paysanne dénonce un texte d'une « extrême faiblesse qui ne manquera pas d'être vécue comme un nouvel affront par les éleveur·euses ».
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
Le marché du lait Spot s’agite avec la rentrée
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
L’agriculture biologique, marginalisée d’ici 2040 ?