Le député européen José Bové (EELV) a dénoncé une nouvelle fois la menace que font peser, selon lui, les loups sur le pastoralisme, estimant qu' « avec le loup, l'élevage devient impossible ».
Dans un entretien accordé à Sud Ouest, l'eurodéputé écologiste, ancien éleveur de brebis sur le plateau du Larzac (Aveyron), déplore « des attaques sur les troupeaux tous les deux ou trois jours environ » dans cette zone. Il met notamment en cause les chiffres fournis par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) sur les effectifs de loups. « Il n'y a pas de transparence sur les données génétiques des loups qui attaquent les troupeaux. Officiellement, on nous parle d'un seul loup sur le Larzac. Or par les prélèvements effectués par les éleveurs eux-mêmes, contresignés par les élus locaux et analysés dans des laboratoires européens, on arrive déjà à cinq loups sur un territoire qui n'excède pas 40 km sur 20 km », affirme José Bové.
Le député européen estime par ailleurs que « certains loups sont des hybrides », issus de croisement avec des chiens. « C'est une sacrée difficulté pour les défenseurs des loups puisque ceux-ci sont protégés par la Convention de Berne, mais pas les hybrides ! », défend-il. Pour José Bové, aucun des moyens de protection des troupeaux « n'est satisfaisant », notamment le renforcement des mesures de protection par les chiens « patous », « incompatible avec les autres usages de la nature » comme la randonnée ou le cyclotourisme. « Il faudrait un patou pour 20 à 30 brebis. C'est intenable », estime-t-il.
En 2012, José Bové avait créé la polémique avec les associations de protection de la nature en prônant sur une radio de « tirer sur les loups » en cas d'attaque de troupeau. Une plainte contre lui pour « incitation à la destruction d'une espèce protégée » avait été classée sans suite. Des centaines d'éleveurs et d'élus, accompagnés de milliers de brebis, se sont rassemblés le 5 août en Aveyron pour dénoncer « le massacre » causé, selon eux, par le loup sur les troupeaux.
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