Dans un webinaire, la Chambre d’agriculture Centre-Val-de-Loire a passé en revue les différents objets connectés utilisés par les éleveurs allaitants. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils sont de plus en plus connectés. « Le niveau d’équipement est plus faible dans la filière viande qu’en lait, mais 84 % des éleveurs allaitants disposent au moins d’un objet connecté sur l’exploitation », explique Clément Allain, spécialiste de l’agriculture connectée à l’Institut de l’élevage.
Des outils de surveillance et monitoring
En haut du classement se trouvent les outils de surveillance et de monitoring. « 42 % des éleveurs ont des caméras de surveillance, et un éleveur sur cinq est équipé de détecteur de vêlage ». Vient ensuite le détecteur de chaleur (8 %) ainsi que le monitoring d’alimentation (5 %).
« Les éleveurs cherchent des outils qui permettent de limiter l’astreinte, de gagner en confort, même si les résultats de l’étude montrent qu’ils ne sont pas forcément dupes de l’impact sur les résultats économiques », relève l’expert.
Olivier Combet, éleveur allaitant approuve. « J’ai une caméra et c’est surtout un confort de travail. Je peux partir en vacances à Washington ou à Pékin et regarder mes vaches ! ». « Oui, mais s’il y a un vêlage, tu seras trop loin », rétorque Jacky ! Et comme dans tous les corps de métier, le risque de ce genre d’équipement « c’est de ne pas déconnecter », relève l’expert de l’Idele. « Je connais une éleveuse laitière qui racontait que même en vacances, elle restait scotchée aux données du robot ».
Peu de robotisation
La robotique est toutefois peu développée dans la filière allaitante. Seuls 7 % des éleveurs disposent d’au moins un robot sur leur exploitation. En tête : le robot racleur de lisier, présent chez 4 % des répondants. Les robots de paillage ou d’alimentation sont présents à titre anecdotique.
Les nouvelles technologies peuvent également être un appui pour la gestion du pâturage. « 14 % des éleveurs ont des stations météo connectées, et les clôtures connectées se développent ». Autre phénomène d’ampleur : le développement des drones. « Ils arrivent rapidement sur les fermes et constituent un outil de surveillance au pâturage », note Clément Allain.
L’identification électronique va ouvrir des portes
Mais l’identification électronique, dans les tuyaux chez nombre de constructeurs pourrait bien changer la donne. « Beaucoup d’équipements, comme les Dac ou les portes de tri supposent d’identifier les animaux. Le développement des boucles électroniques sur le troupeau allaitant ouvrira certainement de nouvelles portes », estime Olivier Combet, éleveur allaitant.
Car le manque de compatibilité entre les différentes technologies est parfois un frein. « Il ressort de l’enquête que les éleveurs aimeraient que les différentes applications communiquent davantage entre elles », ajoute Clément Allain. Les problèmes de réseau, ainsi que le rapport coût/bénéfices sont également un frein.
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