La fabrication d’un baume cicatrisant pour la peau de la mamelle est simple. L’ajout d’huile essentielle dans une logique de soin devra cependant passer par une prescription vétérinaire.
En Bourgogne-Franche-Comté, le programme régional Acsa (Approche complémentaire de la santé animale), financé par la FRgeda, en partenariat avec dix organisations d’élevage, avait comme objectif de vulgariser des pratiques visant à limiter l’apparition des maladies à travers une approche globale de la santé animale et les traitements antibiotiques.
Dans ce cadre, des sessions de formations et des groupes d’échanges ont été organisés auprès des éleveurs bovins autour des soins alternatifs du troupeau. À l’occasion d’un atelier de restitution de ces travaux, Jean-Marc Bouvier, pharmacien à Damprichard (Doubs), a présenté la fabrication d’un baume phytothérapeutique applicable sur la mamelle et les trayons, pour aider la peau à mieux cicatriser, calmer les irritations et nourrir l’épiderme tout en assurant localement l’asepsie (éviter la prolifération bactérienne sur une plaie).
Une base de cire d’abeille
La préparation est à base de cire d’abeille, dont les propriétés favorisent la cicatrisation et contribuent à protéger la peau et les plaies grâce à ses vertus filmogènes. La cire va aussi servir de liant indispensable entre les différents composants aqueux et gras du mélange. Dans un premier temps, il s’agit de faire fondre la cire (entre 55 et 60 °C) avec de l’huile d’olive au bain-marie. Dans ce cas, le pharmacien emploie une huile à usage pharmaceutique, mais une huile de table peut aussi convenir.
Lorsque le mélange est fondu, on y ajoute un macérat huileux de calendula et de l’hydrolat de camomille noble. Le premier, antioxydant, calme les irritations et possède des propriétés apaisantes, cicatrisantes, assouplissantes et légèrement anti-inflammatoires. La camomille a un rôle anti-inflammatoire et apaisant. Avec l’ajout d’un hydrolat, on parlera plutôt d’émulsion que de baume, plus ou moins fluide en fonction du dosage de la cire.
« Ce mélange de base peut être utilisé tel quel en prévention, appliqué directement sur la peau contre les gerçures, sur des cicatrices ou pour éviter l’inflammation provoquée par les frottements de la mamelle contre les cuisses, grâce à la cire et à son rôle d’écran protecteur qui va éviter l’échauffement », souligne le pharmacien.
Le mélange est ensuite retiré du feu pour y ajouter des huiles essentielles au compte-gouttes : la lavande pour ses propriétés anti-inflammatoires, cicatrisantes et anti-infectieuses ; elle est souvent associée au géranium qui a des propriétés homéostatiques (coupe les saignements) ; et enfin le laurier pour son rôle anti-infectieux en cas de lésions. « Dès que l’on ajoute des huiles essentielles dans une logique de soins, le baume devient médicament et pose alors la question de la réglementation », prévient Jean-Marc Bouvier. L’utilisation des huiles essentielles ne peut en effet se faire qu’après prescription vétérinaire sur ordonnance qui fixe le délai d’attente. De même, un mélange d’huiles essentielles ne peut être réalisé que par le vétérinaire ou le pharmacien sur la base de la prescription. En outre, un délai d’attente forfaitaire minimal de sept jours peut être appliqué dans le lait. Il est doublé dans le cas d’un élevage bio.
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